La ministre McCann de passage au Cégep 

La ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Danielle McCann, était de passage au Cégep de Victoriaville mardi. Ce fut l’occasion pour elle et les représentants des députés de la région de discuter des enjeux qui préoccupent les instances collégiales régionales. 

La rencontre s’est tenue en compagnie des directeurs généraux des cégeps de Victoriaville et de Drummondville, Denis Deschamps et Pierre Leblanc, de Virginie Bonura, présidente du conseil d’administration du Cégep de Victoriaville et d’Anaïs Berthiaume, présidente de l’Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Victoriaville (AGEECV).

C’est la bonification de la carte des programmes techniques offerts au Centre-du-Québec qui a principalement occupé les échanges. En effet, si on la compare à d’autres régions avec des bassins de population similaires, la région arrive bonne dernière avec seulement 19 programmes techniques différents offerts alors que le Saguenay–Lac-Saint-Jean et le Bas-Saint-Laurent en proposent respectivement 43 et 35.

Pour le directeur général du Cégep de Victoriaville, Denis Deschamps, ça ne fait aucun doute, « l’accessibilité aux études supérieures passe inévitablement par une offre de proximité. Notre niveau de scolarité aux études supérieures est de 11,2% plus bas que celui de la moyenne québécoise, qui est lui-même inférieur à la moyenne canadienne. Il faut que ça change et ça passe nécessairement par une meilleure diversité de notre offre de formation ».

Phénomène bien connu, les jeunes qui s’exilent pour les études risquent fort de ne pas revenir. De plus, pour les élèves du collégial de première génération, le défi supplémentaire lié à l’éloignement est majeur et est un véritable frein à la scolarisation. C’est d’ailleurs une des préoccupations qu’a soulevées Anaïs Berthiaume, représentante de l’AGEECV à la ministre McCann.

« On le constate, les jeunes cherchent des formations techniques spécifiques. L’Asso, la direction et le personnel du Cégep travaillent tous dans la même direction, nous souhaitons améliorer la rétention des jeunes dans la région, favoriser leur apprentissage et leur permettre d’avoir accès aux études supérieures près de chez eux », a-t-elle tenu à expliquer. La ministre, visiblement sensible et à l’écoute des préoccupations, a répondu qu’elle avait le même objectif.