Un balado pour démystifier les créateurs jeunesse

Culture Centre-du-Québec a procédé, jeudi soir au Carré 150 de Victoriaville, au lancement de son premier balado dont les vedettes sont les créateurs jeunesse de la région.

Il s’agit en fait de cinq épisodes de cette série intitulée « Public mineur, art majeur », qui met en valeur le travail de 11 artistes. En plus de ces créateurs, on peut y entendre la voix de Jean-Philippe Baril Guérard (originaire de Plessisville) qui assure la narration.

Le sujet a été choisi pour démystifier le travail de ceux qui créent pour la jeunesse et à qui on demande parfois, par exemple, quand ils écriront de « vrais » romans pour adultes ». Comme si la création jeunesse était inférieure à celle pour les plus vieux et qu’elle était un passage obligé vers une pratique plus « sérieuse ».

C’est John Boulin qui a mené les entrevues et assumé la direction artistique du projet. Il était accompagné notamment de Danys Levasseur qui assurait la musique originale de même que l’enregistrement qui s’est fait à son studio de Chesterville.

Les deux étaient d’ailleurs au Carré 150 jeudi soir (avec la trentaine de personnes invitées), le premier pour interroger les artistes présents (et participants au balado) sur leur expérience. Quant à Danys, il a donné un aperçu de la musique qu’il a composée spécialement pour le projet.

Parmi les artistes qui se sont prêtés au jeu, on a pu voir et entendre, lors du lancement, Pierre Luc Houde. Ce dernier a œuvré comme comédien pigiste pour la clientèle jeunesse du côté de la télévision. Il a expliqué être content du sujet qui se discute habituellement dans les coulisses et que le balado (il est dans le premier épisode) était un bon médium pour le faire. Pierre Luc a confié, entre autres, que ses rôles dans des séries pour la jeunesse lui avaient permis de s’exprimer et lui donnaient l’occasion de jouer « gros », des personnages colorés. Dans le balado, il est accompagné de Félix Laflamme et de Claude Desrosiers, un duo de bédéistes.

Ensuite, pour le deuxième épisode, Jean-Luc Lavigne (Les Contes de Petite Souris) et l’auteur Mathieu Fortin sont venus à l’avant, partager leur expérience et prouver que leur métier était plus exigeant que ce que plusieurs pensent. Pour Jean-Luc, sa participation lui a permis de vivre une nouvelle expérience, où il a parlé de son bagage musical qu’il déploie pour les enfants. Ceux-ci le ramènent à l’essentiel de la créativité. Pour Mathieu, le jeune public lui permet de demeurer tout près de l’enfant qu’il était, ce qu’il apprécie particulièrement.

Pour ce qui est du troisième épisode, intitulé « Allumer les étincelles », on a pu entendre Mélanie Grenier, auteure et illustratrice ainsi que Julie Béchard (Julie Sa Muse). Mélanie a indiqué qu’elle s’interrogeait beaucoup lorsqu’elle dessinait ou écrivait pour les enfants, mais que tout cela en valait la peine lorsqu’elle voyait des étincelles dans leurs yeux à la vue de son travail. Du côté de Julie, elle a expliqué que la musique qu’elle propose dans ses spectacles se rend jusque dans l’âme des enfants. 

Puis, ce sont Lyne Richard (Mandolyne) et Jacinthe Lavoie (Les Contes de Petite Souris), les vedettes du quatrième épisode dont le thème est « faire un avec son personnage », qu’on a pu entendre.

Pour Lyne, Mandolyne fait partie d’elle et lui a permis de pousser de l’avant tout le potentiel qu’elle avait. En ce qui concerne Jacinthe, elle a expliqué que le personnage avait grandi en elle et était toujours en évolution. Finalement, le cinquième épisode parle de la région, comme terrain de jeu. L’auteure-compositrice-interprète Geneviève Labbé et l’autrice des livres « C’est dans ma nature » Anie Langelier ont expliqué qu’elles avaient choisi la région, excentrée, mais au centre de la province, comme l’a indiqué judicieusement Geneviève. 

Pour Anie, c’est la nature à proximité qui justifie d’avoir choisi Drummondville et Geneviève, de son côté, apprécie le sens de la communauté qu’offre Victoriaville.

Un deuxième lancement est prévu, pour le Balado, aujourd’hui (vendredi) du côté de Drummondville. Il est à noter que le projet, évalué à 45 000 $, a été possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec. De plus, tous les épisodes sont désormais disponibles sur les plateformes d’écoute Google Podcasts, Apple Podcasts et Spotify On peut également se rendre au www.culturecdq.ca/public-mineur-art-majeur pour les entendre.