Le comité de survie de l’église Saint-Calixte met de la pression sur la fabrique

Le comité de survie de l’église Saint-Calixte a profité d’un auditoire qui lui était favorable pour mettre un peu plus de pression sur la fabrique de la Paroisse Notre-Dame-des-Érables concernant l’avenir des deux églises de Plessisville, tout en demeurant ouvert à la collaboration.

Le porte-parole du comité, Richard Côté, demeure à mi-satisfait par rapport aux réponses obtenues lors de la rencontre d’information organisée par la fabrique et qui s’est déroulée mercredi (24 novembre) à l’église Notre-Dame-de-Fatima.

« À la lueur des états financiers qui nous ont été présentés, il est urgent que la fabrique procède à la vente de Fatima et qu’elle ne garde qu’un seul lieu de culte. Il serait irrationnel de continuer à faire vivre deux églises à Plessisville », d’expliquer M. Côté.

« Les gens se sont exprimés haut et fort en faveur de l’église Saint-Calixte. Ils ont donné leur CVA (contribution volontaire annuelle) pour conserver l’église Saint-Calixte », précise-t-il. « Il ne faut pas attendre que l’irréparable soit commis en investissant à Fatima comme l’envisage la fabrique. »

« Notre comité de survie ne lâchera pas le morceau d’autant plus que l’église Saint-Calixte est éligible à des subventions du patrimoine à une hauteur de plus de 70% pour les travaux dont elle a besoin », de mentionner M. Côté. « Pour ce qui est des bureaux administratifs du presbytère que la fabrique veut transférer à Fatima une fois le bâtiment vendu, il y a d’autres locaux en ville qui pourraient lui être offerts gratuitement en attendant pour s’y reloger, même à la sacristie de l’église Saint-Calixte. »

 

La fabrique 

 

Le président du conseil d’administration de la fabrique de la Paroisse Notre-Dame-des-Érables, Michel Paquin, a expliqué à l’issue de la rencontre d’information que la fabrique acceptait l’idée du moratoire concernant l’église Saint-Calixte tel que proposé par le comité de survie.

« De toute façon, comme nous avions reçu une subvention en 2018, nous ne pouvons pas bouger avant 2024 ce qui laisse amplement de temps au comité de survie, municipalités et MRC d’intervenir dans le dossier pour sauver Saint-Calixte qui a une valeur patrimoniale importante et d’assurer à la fabrique qu’elle ne soit plus responsable financièrement des lieux. »

« Pour ce qui est du presbytère, c’est différent », maintient M. Paquin. « Le comité de survie avance que si on investit à Fatima pour y relocaliser les services administratifs du presbytère qu’on laisse tomber Saint-Calixte qui pourrait éventuellement tomber sous le pic des démolisseurs. Ce n’est pas ça. La fabrique a choisi Fatima comme lieu de culte. Il y a des travaux de l’ordre d’un demi-million $ à y faire. Notre intention est d’y transférer les activités du presbytère. Nous réduirions en même temps le montant des investissements pour la mise à niveau du bâtiment. Pour l’instant, c’est notre position. »

M. Paquin a cependant entrouvert la porte. « Si le comité et autres intervenants trouvent une solution et nous dénichent des locaux pour le presbytère, je pense que notre assemblée de fabrique pourrait accepter de se loger ailleurs qu’à Fatima d’autant plus qu’elle cherche à réduire ses dépenses. Nous avons encore quelques mois devant nous avant qu’on en arrive à la vente finale du presbytère. »

« Notre plan directeur immobilier (PDI) que nous avons présenté ce soir n’est pas coulé dans le béton. C’est un outil de travail strictement technique qui, une fois déposé au Diocèse de Québec, nous permettra d’avancer dans tous nos dossiers incluant ceux des églises de Lourdes, Lyster, Saint-Pierre-Baptiste et Inverness qui sont à vendre », affirme M. Paquin précisant que la fabrique souhaitait aussi maintenir l’église de Laurierville ouverte.

La fabrique de la Paroisse Notre-Dame-des-Érables poursuit ses travaux et tiendra d’autres rencontres avec les paroissiens à l’église de Laurierville le mercredi 8 décembre à 19 h 30, à l’église de Lyster le mercredi 15 décembre et à l’église de Saint-Pierre-Baptiste le dimanche 16 janvier à 11 h 30 sans oublier son assemblée générale annuelle du dimanche 28 novembre (13 h 30) à l’église Notre-Dame-de-Fatima à Plessisville.

Notons que la fabrique a livré quelques statistiques intéressantes durant la soirée à commencer par le nombre de paroissiens pratiquants dans ses neuf paroisses (Inverness, Laurierville, Lyster, Notre-Dame-de-Lourdes, Sainte-Sophie-d’Halifax, Val-Alain, Villeroy, Plessisville et Saint-Pierre-Baptiste) qui s’élève à 605 sur une population de 16 381.

Au cours de la période 2017 à 2019, il y a eu 261 baptêmes, 29 mariages et 312 funérailles pour un total de 602 activités. Elle note qu’il n’y a plus aucun prêtre résident à Plessisville.

Quant aux travaux à effectuer sur ses églises selon la réalisation d’un carnet de santé sur un horizon de dix ans, il y en a à mettre pour 2,3 millions $ à Lyster, plus de 800 000 $ à Laurierville, plus de 1,5 million $ à l’église Saint-Calixte de Plessisville et un peu plus de 500 000 $ à l’église Notre-Dame-de-Fatima de Plessisville pour ne nommer que celles-ci.

La valeur des bâtiments appartenant à la fabrique a aussi diminué de 1,6 million $ à 1,2 million $ pour la période de 2017 à 2020. Toutes les paroisses sont également en déficit d’opération pour la période 2017 à 2020 à l’exception de l’église d’Inverness.

Les revenus de la fabrique au 31 décembre 2020 étaient de 444 792.32 $, incluant la CVA de 261 706 $, contre des dépenses de l’ordre de 476 390 $ pour un déficit d’environ 31 500 $.

Tous les chiffres sont disponibles à l’adresse sur le site web de la paroisse Notre-Dame-des-Érables dans le document de présentation du PDI.