Pornographie juvénile : le conseiller Simon Arsenault a démissionné

Simon Arsenault, arrêté en lien avec une affaire de pornographie juvénile, quitte son poste d’élu municipal. Sa lettre de démission a été déposée, lundi soir, au conseil municipal de Saint-Christophe-d’Arthabaska.

La présidente d’élection de la Municipalité travaille maintenant à élaborer un échéancier pour la tenue d’une élection partielle afin de combler le poste de conseiller du district 4. Les informations concernant le scrutin à venir seront diffusées dans les prochaines semaines.

Les membres du conseil municipal ne commenteront pas davantage le dossier et disent faire confiance au processus judiciaire à venir.

Simon Arsenault, 58 ans, a été arrêté la semaine dernière. Le quinquagénaire fait partie des 26 individus arrêtés lors des 28 perquisitions effectuées entre le mardi 9 et le jeudi 11 novembre dans plusieurs régions du Québec.

Ces opérations ont été menées par les enquêteurs de l’Équipe intégrée de lutte contre la pornographie juvénile et du Service des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec, en collaboration avec des corps de police municipaux de plusieurs régions au Québec.

Les policiers ont saisi du matériel informatique lors des perquisitions. Dans la présente affaire, la collecte d’informations a commencé en mai dernier, a précisé la SQ.

Simon Arsenault a comparu, jeudi, pour faire face à quatre chefs d’accusation. La comparution s’est tenue en mode virtuel devant le juge David Bouchard de la Cour du Québec qui présidait l’audience depuis le palais de justice de Trois-Rivières.

Arsenault est accusé d’avoir accédé à du matériel de pornographie juvénile entre le 25 septembre 2013 et le 8 février 2021, d’avoir eu en sa possession de la pornographie juvénile le ou vers le 3 juin 2021.

À cette  même date, le ministère public l’accuse aussi d’avoir rendu accessible de la pornographie juvénile.

Enfin, l’accusé doit répondre d’un autre chef d’avoir accédé à ce type de matériel entre le  25 septembre 2013 et le 16 juillet 2015.

L’accusé a pu recouvrer sa liberté moyennant plusieurs conditions, dont celle de ne pas se trouver dans les parcs et lieux publics où sont susceptibles de se retrouver des personnes de moins de 16 ans. Il ne peut non plus occuper un emploi le mettant en situation de confiance ou d’autorité vis-à-vis des personnes de moins de 16 ans. On lui interdit aussi l’utilisation d’Internet ou autres réseaux numériques. Le Tribunal lui a ordonné aussi d’annuler son abonnement Internet et lui interdit tout nouvel abonnement pendant toute la durée des procédures judiciaires.

Les dossiers de Simon Arsenault reviendront devant la cour le 14 janvier.