Accidents et criminalité en baisse dans la région

Le nombre de collisions et la criminalité ont diminué en août et septembre par rapport au même bimestre l’an dernier. C’est notamment ce que montrent les statistiques dévoilées, mardi matin, lors de la réunion du Comité de la sécurité publique de la MRC d’Arthabaska tenue au poste de la Sûreté du Québec à Victoriaville.

Bien que le nombre d’accidents ait diminué, on déplore un accident mortel impliquant un motocycliste à Tingwick et une collision avec blessé grave.

La SQ a enregistré un total de 181 collisions en août et septembre, une diminution comparativement à 195 l’an dernier et à 222 en 2019 pour la même période.

Les cas de conduite avec les capacités affaiblies se maintiennent, par ailleurs. Les policiers ont procédé à 32 arrestations pour le bimestre.

Les infractions criminelles ont connu, elles aussi, une régression. On dénombre, pour les deux mois, 139 crimes contre la personne, par rapport à 145 l’an passé.

Une tendance à la baisse aussi pour les crimes contre la propriété. Le bilan révèle 168 dossiers. On en comptait 186 en 2020 et 212 l’année précédente. « Si les vols de véhicules demeurent stables, on a connu une baisse du nombre de méfaits, 29 en août et septembre, alors que d’ordinaire, on en a entre 35 et 40 », a observé le lieutenant Marc Trottier, responsable du poste de la MRC d’Arthabaska.

Présence policière

Les patrouilleurs de la Sûreté du Québec font sentir leur présence sur le réseau routier. Ils ont cumulé, en août et septembre, tout près de 2000 interventions (1997), distribuant 864 constats d’infraction et 1063 avertissements.

Sur la route, l’utilisation du téléphone cellulaire au volant continue de préoccuper les autorités policières, comme le démontrent les résultats de l’opération nationale concertée. En l’espace de quatre heures sur la route 116 dans les MRC d’Arthabaska et de L’Érable, les policiers, bien cachés à bord d’un autobus, ont pu détecter 10 contrevenants avec leur cellulaire, en plus des 8 constats pour le non-port de la ceinture de sécurité et 2 autres pour la vitesse. 

Par ailleurs, les policiers continuent d’accentuer leur présence dans les quartiers résidentiels de Victoriaville qui font tous l’objet maintenant d’une limite de vitesse fixée à 40 km/h.

Pour les mois d’août et de septembre, 260 opérations de 30 minutes ont été effectuées, ce qui signifie 132 heures de présence policière dans les quartiers. « Et ça fonctionne. De façon générale, les commentaires sont positifs, les gens disent nous voir plus qu’avant », a indiqué le capitaine Patrick Côté, directeur du Centre de services MRC (Arthabaska-Érable).

« Et depuis avril, les policiers ont passé 511 heures dans les quartiers, dans les zones de 40 km/h », a ajouté le lieutenant Trottier.

Faits marquants

Dans son bilan, le lieutenant Trottier a notamment rappelé deux événements majeurs, dont l’arrestation en août de deux individus pour l’enlèvement d’un homme vu pour la dernière fois à Val-des-Sources. « L’équipe des crimes contre la personne a travaillé d’arrache-pied pendant quatre ou cinq jours. Tous les outils et escouades ont été mis à contribution, maître-chien, hélicoptère, groupe tactique d’intervention et poste de commandement », a-t-il souligné.

La tentative de meurtre (attaque au couteau) au skateparc le 2 septembre a aussi mobilisé de nombreux policiers et entraîné un confinement barricadé dans plusieurs établissements scolaires, dont le Cégep et l’école Le boisé

Santé mentale : hausse des cas

Les policiers sont confrontés de plus en plus à des cas de personnes à l’état mental perturbé, une situation observée depuis quatre ans, selon Marc Trottier.

Pour le bimestre (août-septembre), le nombre de cas est passé de 95 l’an dernier à 118 cette année.

Les policiers surveillent de près un projet-pilote actuellement en cours dans la MRC voisine, Drummond, alors que la SQ loge, dans ses locaux, une intervenante du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) qui a accès aux dossiers et qui peut intervenir sur les cas récurrents. « On voudrait éventuellement l’implanter de façon générale pour tenter de diminuer les cas », a fait savoir le capitaine Patrick Côté.

« Ces cas mobilisent beaucoup les policiers, a fait remarquer le lieutenant Marc Trottier. Il nous faut trouver la meilleure solution pour aider ces personnes. »

Résolution de problèmes

La stratégie a porté fruit, s’est réjoui le lieutenant Trottier. Les interventions policières menées à la Vélogare et au parc du Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur, deux lieux problématiques, ont fait en sorte qu’aucune plainte n’a été reçue l’été dernier.

Les policiers ont effectué 129 patrouilles à pied, à vélo ou en véhicule à la Vélogare et 64 autres au Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur. « On craignait peut-être déplacer le problème ailleurs, mais heureusement, ça n’a pas été le cas », a assuré l’officier.