Un projet de 50 logements sur 4 étages se dessine à Warwick

Un projet de construction de 50 logements, sur 4 étages (une première), pointe à l’horizon à Warwick. Le conseil municipal a entamé, lors de la séance du conseil de juin, le processus qui, déjà, a suscité l’opposition d’un conseiller.

Les étapes seront nombreuses avant d’en arriver au début de la construction et les élus ont commencé par l’adoption du premier projet de règlement modifiant le règlement de lotissement numéro 271-2019 pour permettre le projet. «Le promoteur, le même que celui qui a le projet derrière Jeans Warwick, nous a approchés. C’est un projet-surprise de 50 logements haut de gamme dans le secteur de M. Desharnais, sur la rue Saint-Joseph. Vu l’ampleur du projet, il y aura une consultation publique», a indiqué le maire de Warwick Diego Scalzo. Celle-ci aura lieu avant la séance régulière du mois de juillet, mais les citoyens peuvent aussi s’exprimer par courriel ou par la poste.

Toutes les étapes seront respectées avant d’en arriver à une décision, mais déjà le maire souligne que ce projet répond à plusieurs besoins dans la municipalité. «Il y a exode des aînés qui, après avoir vendu leur propriété, n’arrivent pas à trouver un endroit pour leurs vieux jours», a-t-il mentionné.

Ce n’est pas la première fois qu’il indique qu’à Warwick, tout est loué et occupé et qu’il faut trouver des moyens d’augmenter le nombre de logements directement dans le noyau urbain afin de conserver les terres agricoles qui entourent la municipalité.

«Les croquis seront sur le site Internet de la municipalité», a fait savoir le maire avant de demander aux conseillers si quelqu’un demandait le vote pour l’adoption de cette résolution qui lance le processus. À cette question, le conseiller Pascal Lambert a indiqué qu’il trouvait que 4 étages, dans un quartier résidentiel, c’était trop pour la municipalité où «il y a déjà plusieurs projets de logements sur la table». «Je suis contre le projet à 4 étages», a-t-il résumé. Le vote a été demandé et s’est conclu à six élus favorables et un (Pascal Lambert) défavorable.

«Le projet suivra une série d’étapes et c’est un débat qui va se faire sereinement, comme à l’habitude à Warwick», croit le maire Scalzo.

Retour à la salle du Canton

La réunion du conseil de juin, à Warwick, était probablement la dernière à se tenir en visioconférence. En effet, les élus ont résolu de retourner, pour celle de juillet, à la salle du Canton de Warwick puisque la région est désormais au palier d’alerte jaune et que les rencontres intérieures sont permises. Cette salle a été choisie, tout comme l’an dernier, puisqu’elle permet d’accueillir plusieurs citoyens en distanciation, ce qui n’est pas le cas de la salle du conseil à l’hôtel de ville, qui est beaucoup plus petite.

Avant de commencer la séance, les élus ont observé un moment de recueillement (comme à l’habitude) dédié cette fois aux 215 enfants retrouvés sur le site d’un pensionnat autochtone à Kamloops en Colombie-Britannique. Ils ont aussi adopté, à la fin de la séance, la résolution proposée par la Fédération québécoise des municipalités (FQM) afin d’exprimer la profonde tristesse de la Ville de Warwick face à cet événement qualifié d’épouvantable par le maire Scalzo et d’exprimer la solidarité de la municipalité aux 11 nations autochtones.

Aussi

Parmi les décisions prises au cours de la soirée, il y a eu l’adoption d’un projet de règlement qui permettra l’usage «microbrasserie artisanale» à une adresse située dans le secteur de la rue du Moulin. «C’est un quartier assez résidentiel, mais il s’agit du projet d’un passionné, on pourrait dire même une nano brasserie qui n’apportera pas de nuisance pour le secteur», a rassuré Diego Scalzo.

Le conseil a également entrepris des démarches auprès de la Commission de protection du territoire agricole du Québec, afin de demander l’autorisation d’aménager des sentiers de ski de fond et de raquette. «Ça a été un succès l’hiver dernier sur le terrain de golf», rappelle le maire. C’est afin de rendre l’activité pérenne que la Ville entreprend le processus.

Les élus ont également accepté la demande de subvention de Copernic (3000 $) qui permettra de commencer un projet de revitalisation de la rivière des Pins. «C’est un citoyen de Warwick qui a fait le contact avec Copernic afin de permettre l’accès sécuritaire à la rivière. Ça commence avec une étude afin de voir la faisabilité et les coûts», indique le maire.

Et en vue des élections municipales de novembre, le conseil a approuvé l’utilisation du vote par correspondance pour les électeurs de 70 ans et plus, de même que pour les non-résidents (les propriétaires de terrains par exemple).

En fin de séance, les élus ont répondu à la question envoyée par un citoyen (Michel Croteau) par message vocal. Ce dernier voulait savoir quand seraient installées les affiches interdisant les chiens sur le Parc linéaire des Bois-Francs. À cela, les élus ont indiqué que les affiches en question avaient été reçues et qu’elles seraient installées dans les prochaines semaines du côté de la piste cyclable et des parcs municipaux. «Plusieurs demandent pourquoi il ne peut y avoir de chiens sur le Parc linéaire. C’est par respect pour ceux qui ont peur des chiens. Mais ils sont permis dans toutes les rues de la ville. Et c’est un mauvais mélange les vélos et les chiens en laisse. Ça peut être dangereux autant pour les cyclistes que pour les chiens», termine le maire.