Interventions psychosociales : un projet novateur unit la SQ et le CIUSSS MCQ

Ce projet novateur constitue une première pour la Sûreté du Québec. La police provinciale s’associe au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec dans un projet pilote d’une durée de deux ans et qui permet l’intégration d’une travailleuse sociale au sein de la SQ du poste de la MRC de Drummond.

«L’objectif du projet est de mettre en commun nos compétences respectives lors d’une situation nécessitant une intervention psychosociale auprès d’une personne en situation de vulnérabilité», a précisé Jovany Raymond, directeur adjoint – Services sociaux généraux et dépendance au CIUSSS MCQ.

La travailleuse sociale retenue, Julie Deslandes, a fait l’objet, a-t-il dit, d’un rigoureux processus de sélection. «Nous en sommes très fiers. Elle possède l’expérience et les compétences pour jouer efficacement ce rôle», a fait valoir M. Raymond.

L’intervenante sociale, a-t-il expliqué, interviendra directement auprès de la clientèle, à la suite d’une intervention policière, en collaboration avec les policiers, afin d’évaluer les possibles besoins en services psychosociaux, en santé mentale, en dépendance ou autres.

Elle servira également d’agente de liaison pour faciliter l’accès et la référence vers différentes ressources de santé, de services sociaux et les organismes communautaires.

«L’intervenante sera en mesure d’outiller et d’orienter les policiers sur certaines interventions qui pourraient nécessiter davantage une approche psychosociale», a souligné le représentant du CIUSSS MCQ pour qui le projet est «très novateur, très inspirant».

Le CIUSSS MCQ, d’ailleurs, a mis de l’avant, il y a un an, un projet similaire à Trois-Rivières et qui a produit «des résultats éloquents».

Chose certaine, le CIUSSS suivra rigoureusement ce projet, observera et évaluera ses impacts. Il n’est pas exclu qu’on puisse l’étendre ailleurs. «On verra les retombées et les bénéfices. Mais on est extrêmement confiant que ce sera positif. Par la suite, on regardera la pertinence de le déployer sur d’autres territoires. Le projet, toutefois, se réalise avec des partenaires. Ça prend le bon timing et les bons accords avec les partenaires», a répondu Jovany Raymond au www.lanouvelle.net.

À la Sûreté du Québec, le capitaine Marc-André Boisclair, directeur du Centre de services MRC de Drummondville de la SQ, se réjouit de l’aboutissement d’un tel projet qui fait l’objet de réflexion depuis un bon moment, d’autant, a-t-il noté, que «les interventions auprès des personnes aux prises avec un problème de santé mentale sont souvent complexes et débordent de l’application de la loi».

«Le projet a pour but de consolider la collaboration des intervenants. Le protocole établi permettra d’optimiser nos interventions respectives», a-t-il exprimé.