Dépistage : des travailleurs essentiels à l’oeuvre

En ce temps de pandémie, une multitude de travailleurs essentiels se démènent. Pierrette Houle et Maryse Allard en font partie. Deux retraitées qui ont accepté de contribuer en consacrant de leur temps à la clinique désignée de dépistage à la Place 4213 de Victoriaville.

Il existe une variété de tâches à accomplir dans une clinique de dépistage, des aides de service aux agents administratifs en passant par les professionnels de la santé affectés à l’évaluation et au dépistage, et les équipes de salubrité affectées à la désinfection..

«Après chaque dépistage, on s’affaire à tout désinfecter, notamment les cabines», explique Pierrette Houle qui œuvre à titre d’agente de service. «J’agis en support aux personnes venant se faire dépister. Je prépare le matériel. Je peux, au besoin, apporter mon aide lors du dépistage, par exemple, pour éviter qu’un enfant ne bouge. Voir à la circulation dans l’aire d’attente fait aussi partie des tâches», explique-t-elle.

Maryse Allard, pour sa part, agit comme agente administrative. «Je m’occupe de l’admission des personnes qui arrivent à leur rendez-vous de dépistage, dit-elle. Je vérifie notamment l’exactitude des renseignements fournis. C’est important d’avoir les bonnes informations. Les gens souhaitent, pour la plupart, obtenir leur résultat par courriel. Je prépare également la fiche pour ensuite diriger la personne vers le dépistage.»

Selon les journées, on dénombre entre 15 et 20 personnes pour accomplir le boulot dans cette clinique de dépistage qui, en moyenne, accueille entre 400 et 500 personnes venues pour un dépistage.

«Une vraie fourmilière», observent-elles. Malgré la grande affluence, tout se déroule rondement. La personne se présentant pour un dépistage peut compter en moyenne une trentaine de minutes pour le déroulement de tout le processus.

S’engager

Profitant de sa retraite, Pierrette Houle s’ennuyait, confie-t-elle, d’autant que la pandémie limitait les possibilités de bénévolat. «Ma belle-sœur y travaille. J’ai donc décidé de m’inscrire à Je contribue. C’est très simple, rapide. Il y a une entrevue téléphonique, puis l’embauche environ 15 jours plus tard», mentionne-t-elle.

Occupée dans sa retraite, Maryse Allard a vu, à deux occasions, un message sur les réseaux sociaux à l’effet qu’on recherchait des intervenants pour les centres de vaccination et de dépistage.

Mais elle s’interrogeait à savoir si on avait besoin d’une personne comme elle, disposée à consacrer deux jours par semaine. Elle a vite compris que oui.

«Nous sommes très flexibles. On s’adapte aux disponibilités des gens, assure Christine Douville, agente de communication au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ). On recrute toujours d’ailleurs. On cherche des gens tant pour le dépistage que pour la vaccination en raison notamment de la période estivale et les vacances à venir.»

Pierrette Houle et Maryse Allard notent la bonne coordination des horaires de travail bien harmonisés aussi avec leurs disponibilités.

Pierrette y travaille depuis le mois de janvier, à raison de trois jours par semaine, les week-ends. Maryse fait partie du personnel depuis avril et y consacre deux jours par semaine. Les deux femmes effectuent des quarts de travail de sept heures.

Et ce travail qu’elles accomplissent, elles l’apprécient. «J’ai toujours travaillé au public,  confie Pierrette Houle. J’adore travailler au centre de dépistage. C’est un travail d’équipe, un travail plaisant, valorisant et motivant. On voit qu’on effectue un travail essentiel.»

«Ça fait du bien de voir du monde. Les gens apprécient qu’on soit là», renchérit Maryse Allard.

Bien sûr, on ne veut pas voir la pandémie perdurer, mais les deux travailleuses comptent bien poursuivre leur aventure le temps qu’il faudra.

Si l’expérience enrichissante qu’elles vivent peut en inciter d’autres à les imiter, tant mieux. Et il n’y a pas de souci côté sécurité, affirme Pierrette Houle qui avoue, au départ, avoir éprouvé une petite crainte laquelle s’est rapidement dissipée, toutefois. «On travaille dans une zone dite jaune, mais tout est mis en place pour que ce soit sécuritaire. À nous de respecter toutes les règles. Tout a été bien pensé pour que ce soit très sécuritaire. On ne se met pas en danger», exprime-t-elle.

Christine Douville du CIUSSS MCQ insiste, en conclusion, sur le besoin de personnel encore bien présent, notamment en dépistage. «Oui, la vaccination est importante. C’est ce qui nous permet d’entrevoir la lumière. Mais pour les prochains mois, nous aurons encore besoin de gens dans  nos cliniques de dépistage. Et on accepte des personnes de différents horizons, monsieur et madame Tout-le-Monde. Nul besoin de provenir du domaine de la santé», termine-t-elle.