Nouvel espace de traitement en santé mentale : des retombées positives

Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) et la Fondation À Notre Santé profitent de la Semaine nationale de la santé mentale pour présenter les retombées positives du nouvel espace de traitement en santé mentale, projet qui a vu le jour depuis un peu plus d’un an et demi à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska.

Cette nouvelle offre de service permet maintenant de répondre au besoin de surveillance et de calme accru des usagers présentant un danger pour eux-mêmes ou pour les autres et préserve la sérénité nécessaire aux autres usagers de l’unité.

Un milieu de vie plus serein

De nombreux impacts positifs ont été démontrés grâce à la création de ce nouvel espace de vie plus serein au département de santé mentale de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska. «Un an s’est écoulé depuis sa création et il est maintenant possible de nommer les impacts positifs pour la clientèle et pour le personnel. Ce nouveau service a notamment permis l’amélioration des conditions de traitement pour les usagers et la diminution des altercations nécessitant une intervention immédiate (code blanc). Par le fait même, les temps de crise et les durées de séjour s’en trouvent aussi diminués. Cet environnement sécuritaire permet de travailler en prévention et d’utiliser les meilleures pratiques possible afin d’améliorer le climat général et ainsi éviter la contamination clinique comme la réaction par le bruit», explique Yoan Larouche, chef de services spécialisés en santé mentale à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska.

D’autres impacts ont également été observés, soit la diminution des frais liés à la surveillance puisque l’espace de traitement est maintenant contrôlé par des caméras, ce qui améliore le temps de réaction des interventions. Les traitements post-crise sont aussi facilités grâce à l’environnement mieux adapté. Les usagers sont alors plus réceptifs aux soins offerts puisqu’ils sont moins stressés.

Marie-Michèle Côté a d’ailleurs confirmé ces impacts ayant elle-même bénéficié de soins en santé mentale après la création de ce nouvel espace. «J’ai subi directement les impacts positifs de cette nouvelle offre de service, car lors de mon séjour, un usager plus agité se trouvait dans le module adapté pour cette clientèle. En aucun cas je n’ai été incommodée par les cris, les sautes d’humeur ou même la violence physique provenant d’usagers plus vulnérables. Cela a fait toute la différence sur mon rétablissement et j’en suis très heureuse aujourd’hui», explique-t-elle.

La générosité au cœur du projet

Ce projet a été au cœur d’une campagne annuelle de la Fondation À Notre Santé, en 2018, combiné avec la modernisation des équipements à la clinique d’ORL (oto-rhino-laryngologie). La contribution de l’organisation pour ce nouvel espace de traitement a été de 200 000 $.

Plusieurs grands donateurs se sont mobilisés pour la cause, dont Desjardins, la Fondation François Bourgeois et le comité La Relève de la Fondation À Notre Santé. D’ailleurs, La Relève s’est engagée à ce moment-là à récolter 50 000 $ afin de soutenir la cause de la santé mentale par le biais de différentes activités impliquant les jeunes philanthropes de la région. «C’est aussi pour cette raison que la Fondation a démarré cette campagne annuelle afin d’amasser les sommes manquantes pour ce projet. La Relève a été, en quelque sorte, l’instigatrice du projet. Par leur implication et leur désir de faire une différence pour la clientèle nécessitant des soins en santé mentale, elle a su persuader la Fondation à emboîter le pas et à amorcer cette collecte de fonds», explique Claude Charland, président du conseil d’administration de la Fondation. La Fondation tient aussi à souligner la grande générosité des donateurs et des partenaires de la Fondation qui ont contribué à l’aboutissement de ce projet.

«Les troubles de santé mentale peuvent frapper tout le monde à tout moment, comme les maladies physiques. La plupart des Québécois seront un jour ou l’autre confrontés à la maladie mentale que ce soit personnellement ou chez un parent, un ami ou un collègue. Le fait de pouvoir compter sur cet espace de vie plus serein et sécuritaire fait toute la différence dans le rétablissement des usagers et c’est grâce aux généreux donateurs. Merci de nous avoir permis d’améliorer la qualité de nos soins et services pour répondre aux besoins de la communauté». indique M. Yoan Larouche.

M. Charland en profite pour rappeler l’importance de prendre soin de sa santé mentale et de ne pas hésiter à demander de l’aide. «La situation actuelle rend les gens plus vulnérables, plus fragiles. Des services sont à leur disposition afin de contrer les contrecoups de la COVID-19 comme la ligne Info-Social 811. D’autres ressources sont également disponibles au https://ciusssmcq.ca/covid-19/on-protege-aussi-sa-sante-mentale/