C’est partie remise pour l’aventure de Martin et Kathy

Une bête chute dans l’escalier empêchera Martin Chouinard et Kathy Chandonnet de commencer leur aventure d’une année sur une terre isolée.  

En effet, le 20 avril, Kathy a manqué la dernière marche des escaliers du domicile de ses beaux-parents. La chute lui a causé quatre fractures à la cheville gauche. Le soir même, elle a dû être opérée d’urgence et on lui a installé une plaque de métal, des vis, etc.

Le couple en était à ses derniers préparatifs pour aller passer une année isolés de tous et vivre avec un minimum d’équipement. Le terrain était trouvé (en Estrie) et tout allait très bien. Martin et Kathy envisageaient le départ pour la mi-mai. Les gens auraient pu suivre leur aventure par leur page Facebook Mar kat no mad, grâce à des vidéos qu’ils s’engageaient à faire quotidiennement.

Malheureusement pour eux, le destin en a décidé autrement. Après l’opération, les deux amoureux ont pris le temps de bien réfléchir, mais les circonstances font en sorte qu’ils devront renoncer à leur expédition, du moins pour cette année. Il n’aurait pas été raisonnable pour Kathy d’entreprendre cette aventure, elle qui devra être suivie pour sa blessure. «Je vais peut-être avoir besoin d’une autre chirurgie en plus de la réhabilitation», a-t-elle indiqué au téléphone.

Ils remettent donc à l’an prochain ce projet d’aller s’isoler dans la nature et de bâtir ce dont ils auront besoin pour affronter l’hiver et faire pousser ou chasser (pêcher) leur nourriture. «Des fois, la vie nous envoie des signes que ce n’est pas le bon moment», dit Kathy avec philosophie. Martin, de son côté, était prêt à transporter Kathy et se taper tout le travail, mais sa conjointe ne voulait pas. «Je ne me vois pas dans le bois comme ça», mentionne-t-elle.

Malgré tout, le couple est très résilient. Martin a déjà repris la route (il est camionneur). Son employeur ne l’avait pas encore remplacé, ce qui fait qu’il peut retrouver son camion et les routes du Canada. Kathy, de son côté, n’a qu’une hâte, pouvoir rejoindre son chéri (il faut dire qu’ils ne sont pas habitués d’être séparés l’un de l’autre).  «Il veut m’organiser quelque chose pour que je puisse monter et descendre du camion», dit-elle en riant.

Bien sûr, ils avaient bien hâte de pouvoir se lancer dans cette année de survie autonome, mais ce n’est que partie remise. Le temps leur permettra de se préparer encore mieux et peut-être même d’acheter leur propre terre sur laquelle ils pourront s’installer à leur aise et relever le défi qu’ils se sont lancé.