Salles de spectacles : encore des changements

Au Carré 150 de Victoriaville, il faudra apporter des changements aux plans de salle des prochains spectacles, afin de respecter la nouvelle consigne qui fait passer la distance entre les bulles familiales de 1,5 à 2 mètres.

Un changement qui n’a pas été annoncé lors du point de presse télévisé de François Legault de mardi (6 avril), mais qui a commencé à circuler dans les réseaux de diffuseurs un peu après. La codirectrice générale du Carré 150, Roxanne Genest, a expliqué que cette nouvelle consigne change la donne pour les spectacles prévus dont tous les billets (250) ont été vendus. «Il faut refaire les plans de salle. Il y a des impacts énormes puisqu’il faut rappeler tout le monde», a-t-elle indiqué en entretien téléphonique.

Il sera également impératif de revoir l’algorithme qui attribue les places en salle et ainsi en diminuera le nombre. Au moment d’écrire ces lignes, Roxanne Genest ne pouvait dire exactement combien de places devront être retranchées afin de respecter les nouvelles consignes. On sait que certaines représentations ont dû être scindées en deux ou même en quatre afin de respecter les normes sanitaires, ce qui a nécessité de jouer dans le calendrier.

Des spectacles, jusqu’ à la fin du mois de juin, sont déjà en vente et nécessiteront des ajustements. «Des décisions se prennent à la semaine. C’est difficile de se projeter et de planifier», déplore-t-elle. Beaucoup de travail donc pour l’équipe du Carré 150 qui doit, depuis plus d’une année, jongler avec des ouvertures, des fermetures ou des changements fréquents.

Outre les spectacles au programme, le changement a également des impacts sur ceux qui louent des salles au Carré 150. Tout de même, Roxanne est bien heureuse du maintien du couvre-feu à 21 h 30, qui n’est pas déplacé à 20 h, ce qui aurait nécessité d’autres changements d’horaires. Contente aussi que les spectacles puissent continuer. «C’est important. Il faut recréer une habitude chez les spectateurs. C’est l’effervescence qui créé l’effervescence», estime-t-elle.

Mais déjà depuis la réouverture, les gens sont au rendez-vous. Au Carré 150, on applique toutes les mesures sanitaires, ce qui fait que les spectateurs se sentent en sécurité. «Pour les derniers spectacles, on a eu un délai de vente restreint, mais le public répond à l’appel. Je suis contente de la réponse», ajoute-t-elle. Bien entendu, certains demeurent craintifs et ne sont pas prêts à revenir dans les salles. Roxanne Genest estime que la reprise du Ciné-Club, le 12 avril, permettra de voir concrètement si le public est prêt à un retour.