Gestion de la pandémie : les conservateurs promettent d’exiger une enquête publique

S’il est élu à l’issue des prochaines élections, son gouvernement exigera une enquête pour examiner les différents aspects de la réponse des libéraux contre la pandémie, a promis le chef du Parti, Erin O’Toole, en conférence de presse.

Il a expliqué que l’enquête était destinée «à veiller à ce que les leçons tirées de cette crise soient diffusées publiquement» pour permettre au Canada de faire face aux «menaces futures. Nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer à nouveau», a-t-il ajouté.

Monsieur O’Toole est revenu sur les critiques formulées à l’endroit du gouvernement fédéral dès le début de la pandémie. Il a attribué l’entière responsabilité de la troisième vague de la COVID-19 à Ottawa, lui reprochant notamment de n’avoir pas fermé les frontières assez tôt pour contenir le taux d’infection.

Plus tard dans la journée, le premier ministre, Justin Trudeau, s’est abstenu de donner un échéancier sur l’ouverture des frontières.

«On espère tous pouvoir rouvrir les frontières et recommencer à voyager dans les mois à venir. On va continuer de travailler avec nos partenaires aux États-Unis et à l’international pour veiller à ce que ce soit fait comme il faut», a-t-il soutenu.

Une honte nationale

Faisant référence au déficit fédéral, le Parti conservateur a critiqué les décisions du gouvernement libéral qui visent, dit-il, à «aider leurs amis avec des contrats» au cœur de la crise. Son chef a dénoncé l’approvisionnement insuffisant en doses de vaccin en comparaison avec d’autres pays. Le Canada est classé 44e parmi les pays qui ont déjà administré les deux doses du vaccin contre la COVID-19, derrière l’Azerbaïdjan, le Costa Rica et la Serbie.

«C’est une honte nationale et spécialement dans un pays aussi fort et prospère que le Canada… Cette situation est inacceptable, notamment pour un membre important du G7», a critiqué M. O’Toole, dont le parti a demandé la nomination d’un «moniteur spécial» au bureau du vérificateur général «pour suivre la réponse à la pandémie en temps réel».

«Les libéraux ont laissé le virus se propager, cela a augmenté la peur et l’anxiété de la population en plus d’avoir entraîné des cycles répétés de confinement et la mort tragique des milliers de Canadiens», a avancé le leader conservateur, estimant que le Canada en est rendu au niveau où il était il y a un an.

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