Nicole Gauthier fait ses 3es «Montées de lait»

Quelques années séparent les deux premiers tomes des «Montées de lait» de Nicole Gauthier, au troisième qui vient d’être lancé aux éditions de l’Apothéose.

Toutefois, le petit livre ne manque pas de mordant et de franc-parler, comme les deux précédents. D’ailleurs, pour éditer le troisième, il a fallu à Nicole rééditer les deux premiers et elle en a profité pour revoir les pages couverture qui affichent désormais une vache, un raton laveur et un chaton. C’est donc un tout nouveau trio de livres qui est disponible en librairie. La Victoriavilloise explique que c’est une lectrice, rencontrée dans un salon, qui, avec son enthousiasme pour «Montées de lait», lui a redonné envie de poursuivre dans la lignée des deux premiers.

Pour l’auteure, l’écriture de ce livre a été un véritable exutoire, surtout en temps de pandémie. Elle y aborde différents thèmes, irritants pour elle. «Il y a une évolution comparativement aux deux premiers. Du «madamisme», on passe au «matantisme», annonce-t-elle. Une situation, selon elle, beaucoup moins traumatisante. Celle qui est maintenant maman d’adolescents parle aussi de ses garçons et de cette phase de leur vie, qui offre tellement de sujets de montées de lait.

Elle ne pouvait non plus passer sous silence la COVID-19 et les nouvelles habitudes qu’elle a générées ou encore des clients exigeants (pour ne pas dire autre chose) qu’elle rencontre dans le cadre de son travail. «Je me suis tellement amusée à l’écrire», confie-t-elle.

Nicole profite également de la tribune écrite afin de décortiquer, lorsque c’est possible, différentes expressions, bien ancrées dans le vocabulaire, mais qui n’ont pas toujours de sens pour elle. Les lecteurs se reconnaitront dans plusieurs situations et ne manqueront pas de rire ou de sourire fréquemment.

Un exemple : «Gère-toi, bout de ciarge!  Inévitable comme le chuintement d’une personne qui se traîne les pieds, ça m’énarve!!! (Écrit avec un A, c’est signe que ça m’énerve en ta!!). Toujours envie de l’invectiver en lui disant : Hey, aweille, redresse-toi la colonne! (Avec ou sans virgule avant le ta la, tout dépendant du  contexte. Peut aussi s’accorder au masculin.) Ça envoie pas un message positif sur ta personne. Lève-moi ça ces pieds pesants là, pi marche la tête haute! Montre qui tu es, avec assurance! Laisse-toi pas abattre!!»

Nicole n’y va pas avec le dos de la cuillère (une expression qu’elle pourrait bien tenter d’expliquer), autant avec les expressions qu’avec les points d’exclamation. Elle intègre même, çà et là, des encouragements à arrêter de lire pour faire autre chose.

L’inspiration est telle pour l’auteure qu’elle a confié avoir commencé le quatrième tome. Il faut dire qu’elle aime bien le ton et la légèreté de cette série, qui change de sa trilogie «Perversion», trois livres de suspense, qui eux aussi devraient avoir une suite. «Je fais partie d’un groupe de lecteurs sur Facebook où les trois «Perversion» ont été appréciés. Je n’avais pas prévu en faire un quatrième, mais des lecteurs de ce groupe m’ont questionné, ce qui m’a donné plein d’idées pour une suite», avance-t-elle.

Donc ce ne sont pas les projets d’écriture qui manquent. Elle a même en chantier (assez avancé) un autre roman qui, lui, se déroule en temps de pandémie. Cela aura donc été une grosse année d’écriture pour Nicole qui garde la passion d’inventer des histoires, petites ou longues, drôles ou de suspense afin d’alimenter les lecteurs.