Léger rehaussement en urologie au Centre-du-Québec

Le conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) a adopté, lors de sa séance virtuelle, mardi soir, un plan de rehaussement de l’offre de service en urologie au Centre-du-Québec.

Un seul poste d’urologue a été autorisé sur les trois qui avaient été demandés. «On sait que le nombre de postes demandés dans différentes spécialités à travers la province dépasse largement le nombre que la province pouvait fournir en médecins», a précisé la Dre Marianne Lemay des services professionnels et de la pertinence clinique.

Ces dernières années, les services en urologie ont toujours été difficiles au Centre-du-Québec. «Et ils sont particulièrement plus critiques au cours des six derniers mois parce qu’on a seulement un urologue pour Drummondville et, depuis plusieurs années, on compte seulement un urologue à Victoriaville pour différentes raisons», a fait valoir la Dre Lemay.

Des discussions et des consultations ont été menées sur la gestion et la localisation du poste supplémentaire attribué. «Différentes options ont été discutées. Ce qui a été retenu se voulait la décision la plus opportune pour faire en sorte que les services soient offerts», a indiqué la Dre Lemay aux membres du CA.

Cette décision, a-t-elle dit, consiste à créer un «pool d’urologie» avec un rehaussement des services offerts pour le Centre-du-Québec. Il se situerait premièrement dans le Réseau local de services (RLS) Arthabaska-Érable, à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska (HDA).

On compte, afin de faciliter le recrutement, proposer une offre de services plus large à la population avec un service de proximité pour la région Centre-du-Québec.

Augmenter l’offre de services signifie aussi d’augmenter les équipements et permettre aux urologues de faire de l’oncologie et de traiter les cancers et autres pathologies qui nécessitent une technologie plus avancée. Lorsqu’une équipe de jeunes urologues aura été consolidée à l’HDA, les intervenants envisagent aller dans le même sens dans le RLS de Drummondville.

Questionnée par le président par intérim du CA, Michel Larrivée, sur la réaction des médecins, la Dre Marianne Lemay a reconnu que la décision a suscité des discussions, notant que les médecins, de part et d’autre, qu’ils soient en Mauricie ou au Centre-du-Québec, n’obtenaient pas ce qu’ils voulaient selon les scénarios exposés.

Par exemple, si le scénario attribuait le poste à la Mauricie, les urologues centricois se montraient très déçus et vice-versa. «C’est le genre de dossier, on ne s’en cache pas, qui peut créer du mécontentement d’un côté comme de l’autre, a admis la Dre Lemay. Mais lorsqu’on passe en revue toutes les avenues possibles, le service d’urologie a mentionné que les médecins allaient collaborer.»

«Si je comprends bien, tous vont travailler ensemble, malgré certaines déceptions, pour une excellente collaboration dans le but ultime d’améliorer notre prestation de services», a résumé le président intérimaire Michel Larrivée. «Oui», a répondu Marianne Lemay, appelée ensuite à expliquer certains impacts négatifs possibles.

Des impacts qui, selon elle, pourraient découler du délai de déploiement. «Si on n’est pas en mesure de créer aussi rapidement qu’on le souhaite une équipe solide d’urologues dans le RLS Arthabaska-Érable, cela pourrait mener à des délais pour le développement de la deuxième phase, soit l’implantation dans le RLS de Drummondville, a exposé Dre Lemay. Mais la population ne subirait aucun impact négatif dans le sens où aucun des services existants ne sera enlevé.»