Nous exigeons une vraie loi climat pour protéger nos enfants

Il y a un an, nous étions quelques dizaines de mères à monter au front pour exiger de nos députés et députées à Ottawa une réponse à l’urgence climatique. Malgré la pandémie, plus de 5000 personnes ont rejoint le mouvement Mères au front. Vingt-cinq groupes d’action se sont formés de l’Abitibi à la Gaspésie en passant par presque toutes les régions du Québec et au-delà de nos frontières.

Nous sommes mères, grands-mères et arrières grands-mères, par le sang et autrement. Nous sommes des femmes, des alliés (es)… Nous nous levons pour protéger nos enfants. Nous exigeons des gestes forts et immédiats. De la droiture et du courage politique. Nous ne vous laisserons plus nous mentir.

En 1992, avant la naissance d’un grand nombre de nos enfants, le Canada a signé son premier accord sur les changements climatiques. Il reconnaissait la menace. Dix ans plus tard, malgré que ses émissions de GES aient augmenté, le Canada a signé le protocole de Kyoto. L’objectif était de réduire nos émissions de 6% de 2008-2012 comparativement à 1990. N’ayant pratiquement rien fait pour atteindre ses cibles et nos émissions ayant augmenté de plus de 30%, nous nous en sommes retirés en 2011.

Le Canada a ensuite signé l’accord de Copenhague, qu’il n’a pas respecté. Puis l’Accord de Paris en 2015, qui n’est pas en voie de l’être. Ça suffit! Nous avons besoin d’une vraie loi climat. Une loi contraignante qui nous obligera à atteindre les cibles établies par la science. Une loi rigoureuse assortie d’un budget carbone, de règles de reddition de compte tous les cinq ans, de transparence et d’imputabilité. Le premier échéancier doit être 2025 et les actions ambitieuses doivent commencer maintenant.

Une vraie loi climat ferait en sorte que des projets d’infrastructures toxiques comme GNL-Québec et Trans Mountain seraient interdits parce qu’ils aggraveraient la crise climatique. Si elles vont de l’avant, de telles infrastructures seront encore en opération en 2050, alors que le Canada s’est engagé à atteindre la carboneutralité pour la même année. Un minimum de cohérence est de mise!

Le projet de loi C-12 présenté par le gouvernement comme sa «loi sur la carboneutralité» n’a rien d’une vraie loi climat. Il est encore temps de l’améliorer. Nous demandons à tous nos élus et élues à Ottawa d’agir maintenant avec ambition. C’est incontournable pour protéger nos enfants. Nous bercerons d’un bras et brandirons l’autre. Nous sommes en colère, amoureusement en colère, et nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux.

Comme toutes les mères dans la nature, nous sommes prêtes à tout pour protéger nos petits. Comme tous les pères, nous voulons le meilleur pour nos enfants. Comme tout être humain sensible au Vivant, nous voulons le protéger. Sachez que nous vous regardons, que nous tenons le compte des gestes posés comme de ceux que vous n’avez pas le courage de faire, et que vous devrez en répondre, plus tôt que tard. Nous resterons au front de votre inaction le temps qu’il faudra.

L’amour de nos enfants est notre arme de construction massive pour la suite du monde.

Mères au front Érable/Bois-Francs et alliés (es)

Cyndie Fortier pour Victor et Émile

Christiane Daigle pour Évan et Mael

Céline Fortier pour Louis-Olivier, Thomas, Jacob, Zachary, Amélie-Rose, Rébécca, Sara,

Noakim, et Jérémie

Johanne Saucier pour Évan, Kael et tous les enfants du monde

Yvon Bégin pour Évan et Kael

Rosemary Gagné pour Zéphyr

Paul Todd pour tous les enfants du monde

Solveil Duchesneau-Servant pour Claire et bébé #2

Jean-Philippe Girard-Barette pour ma fille et tous les animaux de la terre

Marie-Claude Goudreault pour Zaya et Matéo

Julie-Ève Proulx pour Malik, Raphaelle, Guillaume, Léila, Émilio, Loic, Nathan, Camila,

Maélie, Alexis, Manuel et Florent

Joan Banet pour Malik, Raphaelle, Guillaume, Léo, Zoé et Romane

Claudette Perreault pour Richard, Denis et Robert

Sylvie Berthaud pour Maeva, Xavier, Chantal, Yves, Marcelle, Solam et Orlane

Jacinthe Pouliot pour Florence, Benjamin et Guillaume

Roger Salaun pour Marie-Hélène, Maina, Gael et Jan