Personnes décédées de la COVID : «Nous ne devons jamais les oublier»

Dans son message d’ouverture de la séance virtuelle de mars du Conseil des maires, le préfet de la MRC d’Arthabaska, Alain St-Pierre, a invité à une pensée collective pour cette «fameuse journée du 11 mars», ce jour de deuil collectif à l’occasion de la Journée de commémoration nationale en mémoire des victimes de la COVID-19.

«Cette date nous rappelle évidemment ce jour de mars 2020 où nos vies ont basculé, alors que l’Organisation mondiale de la santé annonçait que l’épidémie du coronavirus avait atteint le niveau de pandémie», a  souligné le préfet.

Mais ce 11 mars rappelle bien plus. «Cette date nous rappelle surtout ces quelque 10 000 Québécoises et Québécois décédés au cours de la dernière année en raison de la COVID-19», a indiqué Alain St-Pierre, ajoutant que perdre un être cher est extrêmement difficile. «Mais perdre un être cher sans pouvoir lui dire au revoir, sans lui toucher, sans lui dire que nous l’aimons, c’est indescriptible. On ne le souhaite à personne», a-t-il exprimé.

Pourtant, des milliers de personnes l’ont vécu partout au Québec depuis un an. «Peut-être même quelques-uns d’entre nous ont eu à composer personnellement avec cette triste réalité», a ajouté le préfet.

«C’est à ces 10 000 femmes et hommes qui ont perdu leur combat contre la maladie que nous rendrons collectivement hommage. Par respect pour leur mémoire, nous ne devons jamais les oublier», a-t-il terminé.

Un merci bien senti

À la suite de son annonce, mardi, concernant son retrait de la vie politique au terme de son mandat, Alain St-Pierre, a tenu à remercier tous ces élus qu’il a côtoyés. «Chacun d’entre vous m’avez apporté quelque chose, vous m’avez fait grandir et je sais qu’il en sera ainsi jusqu’à la fin de mon mandat», a-t-il confié, tout en remerciant toutes ces personnes, élus, maires, mairesses, directeurs généraux et  citoyens pour tous «ces mots d’amours et d’affection que vous m’avez témoignés depuis deux jours».

«Ça m’a vraiment ému au plus haut point, a-t-il reconnu. En terminant, je tiens à le faire publiquement : je veux remercier mes enfants, mes petits-enfants, mes amis, mais surtout, j’aimerais remercier ma conjointe Maryse qui, sans elle, probablement que ça aurait été plus difficile. Merci pour sa  compréhension et de me laisser vivre ma passion jusqu’en octobre.»

Attraction de la main-d’oeuvre

La MRC d’Arthabaska a convenu d’une orientation, celle d’être à l’écoute des besoins des entreprises et de la population.

Ainsi, le Conseil de la MRC a mandaté l’équipe de la MRC pour l’élaboration d’une stratégie en matière d’attraction et de rétention de la population. «Dans les prochains mois, on verra à confectionner un plan permettant d’attirer le plus possible de gens dans notre région. Beaucoup d’emplois sont à combler ici. Nous sommes une région qui se démarque par la qualité de vie, son accès facile aux services et la diversité de notre territoire qui constitue une richesse», a fait valoir le directeur général Frédérick Michaud.

En allant de l’avant avec ce projet, la MRC consultera différents partenaires, comme la Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs/Érable et la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR), afin d’établir un plan d’attraction de main-d’œuvre sur un horizon, d’abord, à court terme de 12 à 18 mois, avant la définition d’une stratégie à plus long terme pour 2022 et les années suivantes en lien avec la mise à jour du plan stratégique.

Bonification d’un programme d’aide

La MRC d’Arthabaska s’est réjouie de l’annonce gouvernementale concernant la prolongation jusqu’à la fin de juin du programme d’aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises en lien avec la pandémie.

«Cela amène une possibilité pour la MRC, mais surtout pour les entreprises du territoire, d’aller chercher une bonification supplémentaire des fonds», a fait savoir Frédérick Michaud.

Ainsi, le Conseil a résolu de demander au ministère du Développement économique un montant supplémentaire dans l’enveloppe, à savoir un montant de près de 900 000 $.

«On souhaite aller chercher le maximum pour soutenir nos entreprises. Si certaines sont en manque de main-d’œuvre, d’autres éprouvent plus de difficultés à traverser la pandémie», a fait valoir le directeur général.

Aide au transport collectif

La MRC d’Arthabaska, par le biais de Municar, demandera au ministère des Transports du Québec une contribution financière de 325 000 $ pour l’année 2021.

Cette demande se justifie, selon la greffière Me Mélanie Lebrun-Boivin, par l’engagement à effectuer, au cours de l’année, un total de 61 000 déplacements.

Par ailleurs, on a dû revoir à la baisse la subvention de l’année 2020 en raison des déplacements moins nombreux. «L’an dernier, on avait prévu 60 000 déplacements, mais la MRC en a plutôt effectué 46 038 au cours de l’année 2020. Ce qui ramène à la baisse, à 275 000 $, la contribution financière», a expliqué la greffière.

Le maire de Sainte-Hélène-de-Chester, Lionel Fréchette, a fait remarquer que la pandémie a joué un grand rôle dans la diminution des déplacements. «Le confinement, le télétravail et l’enseignement à la maison, à distance, expliquent cette baisse», a-t-il précisé.

L’évaluation confiée à la FQM

À la suite du départ, en novembre, de son évaluateur agréé, la MRC d’Arthabaska a convenu d’octroyer à la Fédération québécoise des municipalités (FQM) un contrat de service d’évaluation de trois ans pour les années 2021 à 2023 au coût de quelque 370 500 $.

«On avait retenu les services ponctuels de la FQM en matière d’évaluation au cours des derniers mois. La FQM a mis sur pied ce service en décembre 2018 pour répondre aux besoins de ses membres qui éprouvaient des difficultés à dénicher l’expertise nécessaire, un peu comme ce que nous avons vécu», a expliqué Frédérick Michaud.

La MRC a donc sollicité une offre de services à plus long terme à la FQM pour la gestion du service d’évaluation foncière. «Actuellement, la FQM dessert plus de 240 municipalités sur tout le territoire québécois et gère plus de 280 000 dossiers d’évaluation. Donc, les quelque 15 000 dossiers de la MRC d’Arthabaska s’ajouteront à ces dossiers», a signalé M. Michaud, précisant que cette recommandation respecte le cadre budgétaire de la MRC.

Confier le service d’évaluation à la FQM comporte, selon lui, des avantages. «Au-delà de son expertise dans les dossiers d’évaluation partout au Québec et sa connaissance des réalités de différentes municipalités, c’est aussi l’accès à l’ensemble de ses services. On n’a pas accès seulement à un évaluateur, on a aussi accès à des services spécialisés et  des expertises dans tous les domaines. Ils sont, je pense, une équipe de plus de 25 personnes. Avec les services reçus depuis novembre, on a pu constater l’efficacité de cette équipe», a-t-il exposé.