80 ans et plus dans la population : pas pour tout de suite la vaccination

Alors que le grand territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec (MCQ) démontre des données des plus encourageantes par rapport à la propagation de la COVID-19, la vaccination avance, mais pas au même rythme qu’ailleurs. En effet, certaines régions verront dès la semaine prochaine les personnes de 80 ans et plus dans la population recevoir le vaccin à compter de la prochaine semaine, mais sur le territoire du CIUSSS MCQ, ça devra attendre.

C’est ce qu’a avancé la Dre Marie Josée Godi dans le cadre de sa conférence de presse hebdomadaire. Pour le moment, le territoire du CIUSSS MCQ a reçu des doses du vaccin, mais pas encore assez pour terminer la vaccination dans les Résidences pour aînés (RPA). De plus, il n’y aura pas de vaccins qui arriveront lors de la première semaine du mois de mars, ce qui contribuera à retarder le processus de vaccination dans la population des personnes de 80 ans et plus située sur le territoire. «La vaccination se déploie assez bien sur notre territoire, ce qui est encourageant. En ce moment, c’est la vaccination pour les RPA que nous devons compléter dans les prochains jours. Dans la semaine du 1er mars, il y aura une interruption de la réception des doses. Avec celles des semaines du 8 et du 15 mars, nous allons terminer de vacciner les RPA. Ensuite, nous allons amorcer la clientèle des 85 ans et plus, soit dans la semaine du 15 mars, puis celle des 80 ans et plus. Ça devrait donc aller vers la fin du mois de mars.»

Ce qui explique qu’il y aura une interruption de l’approvisionnement en vaccin, c’est que les doses seront plutôt acheminées vers Montréal lors de cette semaine précise. «La décision a été prise au niveau gouvernemental compte tenu de la situation épidémiologique à Montréal et dans les environs pour contrer la transmission du virus et protéger nos territoires. Je trouve que c’est justifié. Dans les prochaines semaines, nous allons recevoir les doses qui sont destinées à notre population, ce qui nous permettra de poursuivre la vaccination. Les vaccins sont efficaces pour lutter contre les variants qui sont présents.»

Des chiffres encourageants, mais pas encore en orange

Dans son discours du jour, Dre Godi a fait valoir que les chiffres étaient très encourageants avec notamment une moyenne de 14 cas par jour pour l’ensemble de la grande région du CIUSSS MCQ, ce qui a permis une réduction du nombre de lits à l’unité COVID et à l’École nationale de police. Par contre, le fait de basculer vers le palier orange semble encore flou pour le moment. «Les indicateurs sont favorables, mais nous sommes dans une période où la prudence est de mise. Nous avons encore plusieurs personnes vulnérables non vaccinées. La présence des variants est réelle et préoccupante pour l’ensemble des régions. C’est une décision (basculer en orange) qui est prise au gouvernement après une période d’analyse. Celle-ci sera faite après la semaine de relâche.»

Dre Godi a évidemment fait un appel à la vigilance en vue de la semaine de relâche, priant la population d’éviter tous les voyages non essentiels à l’extérieur de la région. Elle encourage également les familles à profiter des activités qui seront permises.

Les variants inquiètent

En ce moment, la surveillance est accrue en ce qui concerne les variants de la COVID-19. Les variants brésiliens, sud-africains et britanniques sont parmi les plus contagieux. «Il y a un intérêt particulier à surveiller ces variants étant donné qu’ils pourraient avoir une répercussion importante sur la transmission communautaire et la mortalité s’ils se transmettent sur notre territoire. Il y a un système de surveillance des variants en place depuis avril 2020. C’était fait initialement par séquençage. Ça peut notamment nous permettre de découvrir des variants qui n’ont pas encore été décrits. [..] Avec la venue des variants d’intérêts en sol canadien, c’est là que le criblage entre en jeu. Ça nous permet de chercher des variants que nous connaissons et que nous voulons trouver. Depuis la semaine passée, sur le territoire de la MCQ, tous les spécimens positifs sont criblés», a expliqué le Dr Alexis Danylo, microbiologiste-infectiologue.

Par exemple, s’il devait y avoir une découverte d’un variant au sein d’une école, la bulle-classe serait retirée et chaque élève serait dépisté. Si une école devait présenter plus d’un cas associé à un variant, l’école serait fermée, ce qui engendrerait un dépistage massif. Advenant l’éventualité où un cas de variant serait découvert dans un CHSLD, toutes les mesures sont déjà prévues fait valoir la Dre Godi.