Ariane Fournier reste motivée en attendant le retour à la compétition

Récemment, le patineur de Lévis Laurent Dubreuil a fait la fierté du Canada en remportant six médailles au Championnat mondial de patinage de vitesse longue piste dans la bulle de Heerenveen aux Pays-Bas. Cependant, Dubreuil est l’un des rares patineurs canadiens à avoir la chance de prendre part à de véritables compétitions en cette année 2020-2021 chaotique. Pour la patineuse de Lyster, Ariane Fournier, l’objectif est de continuer à s’entraîner en espérant un retour rapide à la compétition.

Habituellement, à ce moment-ci de l’année, la Lysteroise est au cœur de sa campagne avec des objectifs tangibles afin de poursuivre sa progression vers les plus hauts sommets de son sport. Cependant, pandémie oblige, elle demeure plutôt au Québec à s’entraîner, effectuant l’aller-retour entre Lyster et l’anneau de glace des plaines d’Abraham à Québec trois fois par semaine pour garder la forme. Ses entraîneurs peuvent assister à ses séances, mais ils ne sont là que pour tenir un suivi à distance de l’évolution de ses performances, transmettant leurs observations par écrit seulement. «Tout ce qui est cardiovasculaire, musculature et endurance, c’est surtout par mes propres moyens que ça se fait. Avec les arénas qui pourraient peut-être rouvrir prochainement, ça pourrait me permettre de faire de vraies pratiques. Ça ferait vraiment du bien», a relaté l’athlète de 17 ans.

D’une nature fort persévérante, Fournier assure que de s’entraîner seule n’est pas un obstacle pour elle au quotidien. Elle ne cache cependant pas que l’absence de rendez-vous sportifs compétitifs peut devenir lourde pour les athlètes comme elle. «C’est quand même un bon test de force mentale, je ne peux pas le nier. Je suis cependant une fille qui est en mesure de se motiver en étant seule. Pour me motiver à faire mes entraînements, je fais différents sports, comme la course, le vélo ou même le ski. C’est comme ça que je parviens à me motiver.»

Avec les cas de COVID-19 qui continuent de diminuer et la perspective de nouvelles mesures d’assouplissements des règles sanitaires en vigueur, Fournier se permet d’espérer une reprise prochaine des compétitions. «J’ai un certain espoir, mais elle est un peu moins grande étant donné que l’anneau de glace n’est pas ouvert à Québec. Tant que l’anneau à Québec n’est pas ouvert, nos compétitions se font à Calgary. Là-bas, nous ne savons pas si ça va nous prendre le vaccin pour avoir le droit de nous déplacer ou si nous allons devoir faire une quarantaine. En plus, l’anneau de glace à Calgary est également brisé. Ils ont des problèmes pour garder la glace froide. Je n’ai donc pas un grand espoir pour reprendre la compétition cette année, mais j’en garde un petit peu quand même.»

Le monde du patinage de vitesse longue piste applique notamment une certaine pression afin de voir la reprise des compétitions à compter de l’été, que ce soit à l’échelle nationale ou provinciale, dans le but de mesurer la progression des patineurs et de faire de la préparation en vue de la saison 2021-2022.

À un carrefour dans sa carrière

Présentement membre de la relève d’Équipe Québec en patinage de vitesse longue piste, l’athlète espérait cette année prendre part aux Mondiaux juniors du côté de l’Italie. En prenant part à cette compétition, Fournier aurait pu faire le saut sur l’équipe canadienne junior. Tout n’est cependant pas perdu, loin de là. Avec une année supplémentaire, la Lysteroise aura de nouveau la chance de faire sa place au sein de la sélection canadienne lors de la prochaine saison. «Je commence à être plus vieille, donc j’ai plus de chance d’y arriver. L’année prochaine, ça serait pas mal mon but à atteindre. Si nous n’avons pas de compétition l’été prochain, à l’hiver suivant, mon but sera d’essayer de me qualifier pour faire les Mondiaux.»

C’est à partir de 19 ans uniquement que les patineurs de vitesse longue piste peuvent faire le saut dans le niveau senior.