Vanessa Riopel développera le baseball féminin au Québec

La Victoriavilloise d’adoption Vanessa Riopel s’est déniché un défi de haut niveau au sein de l’organisation Baseball Québec. En effet, elle a accepté le poste de coordonnatrice du développement et leadership féminin. 

De concert avec Baseball Québec, elle aura pour mission de faire grandir la proportion de filles qui jouent au baseball. À l’heure actuelle, il n’y a que 10% des joueurs québécois qui sont des filles. L’objectif sera de faire grandir leur représentation chez les joueurs, les arbitres, les entraîneurs ou encore les marqueurs, mais également les performances des joueuses. «C’est la première fédération qui ouvre un poste pour le sport féminin à temps plein. C’est vraiment énorme pour le sport féminin. J’espère que les autres fédérations suivront le mouvement. Je suis très honorée d’être la personne retenue. […] Ce ne sont pas toutes les petites filles qui sont à l’aise de jouer avec des garçons, donc nous voulons travailler sur des projets pour leur faire voir que ce sport est accessible à tout le monde. Nous sommes plus évolués en 2021», a commenté Vanessa Riopel.

Pour en arriver à atteindre les objectifs, différents mécanismes devront être mis en place par l’ancienne porte-couleurs du Laurier junior et ses nouveaux acolytes. Une ligue provinciale féminine est notamment dans les cartons. «La première étape, ça va être de créer une ligue féminine de baseball au niveau provincial. Je vais chapeauter ça. Présentement, il y a des équipes de filles, mais elles jouent contre des gars. Ce que nous voulons, c’est une ligue à part entière avec des arbitres et des entraîneuses. Les gars sont les bienvenus dans la gestion. Le but n’est pas d’exclure les hommes. Le but, c’est vraiment d’offrir une ligue où les filles pourront se développer sans nécessairement jouer à un trop haut niveau. Nous voulons qu’elles puissent simplement pratiquer le sport entre elles.»

Il faut d’ailleurs mentionner que le baseball féminin va dans la bonne direction. En effet, lors de ses dernières années comme joueuse, soit vers 2015, Vanessa Riopel fait valoir qu’il y avait une centaine de joueuses. Aujourd’hui, il y a près de 3000 joueuses. «Ça a évolué grandement. Il faut continuer de développer ça, car 3000 joueuses, ce n’est pas encore assez. Nous voulons atteindre un nombre plus élevé encore.»

Une expérience de haut niveau

En tant que joueuse, Vanessa Riopel, une lanceuse, a connu une belle et longue carrière au niveau provincial et international pendant une douzaine d’années. Elle a notamment eu la chance de prendre part aux Jeux panaméricains, à la Coupe du monde et elle a même évolué pendant une saison en Australie. Elle comprend donc bien les enjeux dans le monde du baseball féminin et elle pourra en favoriser la réussite. «Pour être une athlète internationale, il faut une grande discipline et être responsable dans nos choix. L’expérience que nous vivons, ce n’est pas seulement de jouer au baseball. Ce sont les victoires, les défaites, les mauvaises performances et plus encore. J’ai vraiment une vaste expérience dans cet univers, donc je suis capable de savoir de quoi je parle, car je l’ai vécu. Je veux partager ça et je vais être là pour appuyer les gens dans ce milieu.»

Mère de trois enfants et employée du Collège Clarétain, Vanessa Riopel continuera également à travailler au sein de l’institution scolaire, mais à temps partiel.

Les quartiers généraux de Baseball Québec étant situés au Stade olympique, la native de Repentigny aura la chance d’avoir son propre bureau lorsqu’elle devra se rendre à Montréal. «Je rêvais d’être la première fille à évoluer pour les Expos. J’ai compris rapidement que ce n’était pas possible, mais là, c’est comme un retour en arrière. Je vais rentrer au Stade olympique et j’y aurai mon propre bureau. C’est vraiment spécial. Ce ne sera pas tout de suite avec la COVID-19, mais quand ce sera possible, je vais y aller une ou quelques fois par semaine.»