Des chiffres encourageants, mais insuffisants pour sortir de la zone rouge

Dans son bilan hebdomadaire quant à la situation reliée à la pandémie de la COVID-19, la directrice régionale de la santé publique du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), Dre Marie-Josée Godi, a indiqué que le nombre de cas et les éclosions affichaient une baisse et que les hospitalisations étaient stables.

De bonnes nouvelles pour la région sociosanitaire, mais qui ne suffisent pas à la faire passer du rouge à l’orange. Elle a rappelé qu’en décembre, il y avait un maintien de 60% des activités des blocs opératoires et des cliniques externes (donc un délestage de 40%) ce qui a permis de transférer du personnel dans les unités COVID et les lieux d’éclosions ou encore à l’École de police de Nicolet (où 44 des 56 places sont utilisées actuellement). Cette situation représente encore aujourd’hui un frein à la reprise des activités normales même si certaines ont pu reprendre. «On souhaiterait arriver à 80% des activités, ce qu’on ne peut atteindre pour le moment», note-t-elle.

Ainsi même si on remarque une diminution de la moyenne de cas confirmés (environ 35 par jour), une proportion de tests positifs de 2,5% et un nombre d’éclosions à la baisse (45), il faut que les indicateurs demeurent stables entre deux et quatre semaines pour songer à changer de niveau.

Il faut savoir aussi que les paliers d’alerte ont été remodelés par le gouvernement et l’élément déterminant est le taux d’hospitalisations qui, en Mauricie-et-Centre-du-Québec, reste préoccupant et fragile comme l’indique Dre Godi. «Il y a encore des éclosions en RPA (résidences privées pour aînés). La vaccination est retardée et il y a la menace des variants. Ces facteurs nécessitent la prudence», ajoute-t-elle.

Tout de même, elle a tenu à noter les points positifs de la situation. «Il y a une nette amélioration notamment au Centre-du-Québec. Les efforts portent fruit. Nous sommes sur la bonne voie, mais il faut se donner quelques semaines», a-t-elle souligné.

Dre Godi a également mentionné que pour l’analyse du maintien ou du changement de palier de couleur, les deux sous-régions (Mauricie et Centre-du-Québec) étaient analysées distinctement. «Mais elles sont actuellement au même niveau», a-t-elle précisé.

En ce qui concerne la vaccination, la directrice régionale de la santé publique a indiqué que les équipes des cinq sites de vaccination étaient prêtes à procéder dès qu’il y aura des arrivages. L’objectif est de compléter la vaccination des CHSLD, des ressources intermédiaires et familiales, celle du personnel prioritaire et ensuite d’y aller avec les résidences privées pour aînés.

La Dre Godi a conclu a rappelant qu’il fallait poursuivre les mesures en place tout en profitant des assouplissements annoncés par le gouvernement du Québec mardi. «La situation sera réévaluée le 22 février», termine-t-elle.