Cyberattaque : le CRTC part en guerre contre les réseaux zombies

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) invite les Canadiens à se prononcer d’ici le 15 mars sur le cadre qu’il propose pour lutter contre les réseaux d’ordinateurs nuisibles infectés par des logiciels malveillants sous le contrôle des personnes animées de mauvaises intentions.

«Les attaques au moyen de réseaux zombies malveillants sont une préoccupation grave et fréquente. Presque chaque semaine, nous voyions une organisation être victime d’un logiciel de rançonneur ou apprenions qu’un de nos concitoyens attirés s’est fait hameçonner», a noté le président du CRTC, Ian Scott.

Le Conseil est persuadé que le blocage du trafic des réseaux zombies pourrait empêcher les attaques et contribuer à la protection des millions de Canadiens qui utilisent un ordinateur. À cet effet, il recueille des observations sur «la pertinence et la nécessité pour les fournisseurs de services de télécommunication d’adopter des techniques pour bloquer ce trafic dans leurs réseaux, notamment sur les garanties qui seraient nécessaires pour assurer le respect de la vie privée, la transparence et l’efficacité», selon un communiqué.

Les réseaux zombies favorisent certaines cyberattaques parmi les plus dangereuses, notamment la distribution de pourriels, les logiciels rançonneurs et le vol d’identité. Ces attaques causent un préjudice important aux particuliers, aux entreprises et aux organisations qui fournissent des services essentiels comme les hôpitaux, les écoles et les organismes gouvernementaux.

L’Agence du revenu du Canada (ARC) avait dû suspendre son service en ligne pendant quelques jours l’été dernier à cause des cyberattaques. 48 500 comptes étaient affectés. Selon le Centre antifraude du Canada, les Canadiens ont perdu plus de 43 millions de dollars en raison de cyberattaques en 2019. Le chiffre réel pourrait être plus grand puisque seuls les cas rapportés sont pris en compte.

Le tribunal administratif a prolongé les délais d’intervention selon les services concernés et a remis à plus tard les audiences publiques inhérentes à l’appel aux observations. Ces observations sont reçues par voie de formulaire en ligne, par courriel ou au téléphone.

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