Transactions : les Tigres ouverts à tous les scénarios

Ça ne paraît peut-être pas, mais le début de la période des transactions dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) approche à grands pas. Chez les Tigres de Victoriaville, le directeur général Kevin Cloutier s’affaire déjà depuis un bon moment pour cette période des échanges qui s’annonce unique en son genre.

«Ce n’est pas une situation très évidente. C’est dur de savoir comment ça va se passer. Nous aimerions avoir une boule de cristal pour savoir comment ce sera en janvier et en février. Ma philosophie ne change pas. Je prends ça un jour à la fois. La période des transactions demeure un moment excitant dans l’année», a fait valoir le directeur général des Félins.

Pour le moment, il sera possible de faire des échanges à partir du 20 décembre, mais jusqu’à quand? La date limite n’avait pas été déterminée, au moment d’écrire ces lignes. Habituellement, la période des transactions se termine au lendemain du Championnat mondial junior des moins de 20 ans, soit le 6 janvier cette année, mais avec la crise sanitaire actuelle, ça risque de changer. «Selon ce que nous entendons, la date limite pourrait être repoussée. Nous devrions être bientôt fixés à ce sujet. Ça pourrait être repoussé jusqu’en février, mais rien n’est certain. Il y a aussi les camps de la Ligue nationale avec tout ça. Certains joueurs ont des contrats pour aller jouer dans la Ligue américaine de hockey (LAH) aussi. Il y a beaucoup de choses que nous ne saurons pas au 6 janvier. C’est pour ça que nous pensons que ce sera repoussé.»

Un autre facteur qui amène une grande part d’inconnu, c’est le nombre de parties qu’il y aura après les Fêtes, s’il y aura des séries, etc. Pour le moment, il est impossible de répondre à ces questions avec certitude, ce qui vient largement complexifier le travail des directeurs généraux. «C’est certain que s’il y a des transactions, il va y avoir des clauses. L’an passé, c’était différent, car nous ne savions pas vers quoi nous nous dirigions. Là, nous savons un peu ce que nous vivons.»

Si la tendance se maintient, il ne faut cependant pas s’attendre à ce qu’il y ait de très grands chambardements à travers la ligue, selon Cloutier. «Si la date limite était demain, je crois qu’il y aurait beaucoup d’équipes qui opteraient pour le statu quo. La date limite repoussée pourrait faire partie des réflexions que les équipes auront. Ça n’a pas le même cachet le fait qu’il n’y ait pas de partisans dans les gradins. Certaines équipes ont peut-être une fenêtre pour gagner la coupe… Il y a plein de choses à penser.»

Cloutier donne l’exemple de Vitalii Abramov qu’il a obtenu à l’automne 2017. À cette époque, le Colisée Desjardins avait accueilli de très bonnes foules, car l’équipe était spectaculaire et elle gagnait des parties. Cet effet d’engouement ne sera toutefois pas possible pour les clubs qui veulent foncer cette année.

Une position à déterminer

Avec une fiche de six victoires et quatre défaites en dix parties, les Tigres ont connu des hauts et des bas. Cloutier demeure ainsi ouvert à toutes les propositions. «Tous les scénarios sont envisageables pour les Tigres cette année. Nous avons certains joueurs à maturité qui ont une très grande valeur à travers la ligue. Nous avons aussi une bonne équipe. Nous sommes à l’écoute de ce qui se passe. Nous prendrons les décisions lorsque le moment sera venu. Pour l’instant, nous ne pouvons pas savoir dans quel camp je vais me placer en raison de toutes les circonstances que nous connaissons.»

Bien que le nombre de matchs soit plutôt faible comparativement aux années précédentes, Cloutier croit qu’il en a assez vu pour bien évaluer son équipe et ses besoins. «Oui, l’échantillon n’est pas imposant, mais l’évaluation de l’équipe n’a pas commencée il y a quatre matchs. Il y a des joueurs que nous avons élevés que nous connaissons très bien. C’est la même chose dans le reste de la ligue. Tout le monde jouait l’an passé. Nous avons donc une bonne évaluation des joueurs. Nous savons qui sont les bons joueurs. J’ai pu voir toutes les équipes dans la bulle à l’œuvre et j’ai pu voir les formations des Maritimes via la webdiffusion.»