Le pouvoir citoyen par l’achat local : une habitude qui doit perdurer
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L’achat local est au centre de nombreuses conversations depuis quelques mois, et avec raison! Le contexte actuel est en effet éprouvant pour de nombreux commerçants et le Québec compte en bonne partie sur ses citoyens pour soutenir son économie.
Grâce à de simples séances de magasinage effectuées localement (en boutique ou sur les sites Internet des entreprises d’ici), la population québécoise possède la capacité de transformer le marché de façon positive. Ce pouvoir que détient chaque citoyen est non seulement simple à mettre en pratique, mais aussi d’une grande importance!
Des sommes considérables perdues
S’il a gagné en ampleur au cours de 2020, l’achat local était valorisé depuis plusieurs années déjà. Cela dit, en 2003, une analyse révélait que plus de la moitié des principaux détaillants au Canada étaient américains. Et plus récemment, en 2017, une étude de l’Institut du Québec mentionnait que la province perdait plus de 350 millions de dollars par année en recettes fiscales en raison du magasinage régulier des consommateurs sur des sites étrangers.
Enfin, le CEFRIO précise qu’en 2018-2019, 44% des cyberacheteurs québécois ont réalisé au moins un achat par mois sur le site du géant américain Amazon, et 17% du montant total des achats en ligne y est effectué. Si l’on ajoute l’ensemble des transactions réalisées chez d’autres géants étrangers, les pertes en recettes fiscales s’avèrent particulièrement élevées!
Une solution portée par la communauté
Les citoyens possèdent la force nécessaire pour aider les entreprises locales, car ils font partie des acteurs contribuant à l’autonomisation du territoire sur le plan de la consommation. Que ce soit en misant sur les produits alimentaires d’ici, et ce, conjointement à la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois lancée cette année, ou sur d’autres marchandises fabriquées, transformées, conçues ou assemblées dans la province, chaque consommateur s’inscrit dans un cycle favorable d’une démarche d’autonomie.
Mais en quoi l’autonomisation est-elle si souhaitable? Dans le secteur agricole, par exemple, elle engendre de nombreux bienfaits. En achetant les légumes de producteurs de proximité, les citoyens stimulent l’économie locale et favorisent l’accessibilité à l’alimentation ainsi que le lien social avec les producteurs. L’autonomisation permet de revitaliser une région avec une diversité de commerces et de créer un effet domino entre l’offre de produits et la demande, le tout en circuit court (ce qui est aussi positif sur les plans écologique et économique!).
Des acteurs passionnés et impliqués
Pour certains Québécois, l’achat local est fortement implanté dans leur quotidien. C’est notamment le cas de Guy Samson, photographe de Victoriaville, et de sa conjointe, qui profitent au maximum des événements mettant de l’avant les produits locaux et qui en effectuent l’achat de façon hebdomadaire. Pour cet artiste qui met régulièrement en lumière les marchés gourmands et les producteurs du Quartier Notre-Dame, l’achat local revêt une importance majeure.
Guy Samson est visiblement amoureux des produits locaux. Il se fait toujours un point d’honneur d’offrir une vitrine flatteuse aux boutiques du coin grâce à ses photographies et n’hésite jamais à acheter les aliments et les marchandises qu’il découvre dans le cadre de son travail. Ses relations cordiales avec les entreprises et les producteurs de Victoriaville lui permettent même de bénéficier de l’achat local à son tour! À eux seuls, le photographe et sa conjointe illustrent combien un tel comportement favorise l’économie et la fierté locales. Pour inciter davantage les citoyens à remarquer les marchandises d’ici, le couple mentionne qu’un marché permanent pour les artisans serait très apprécié!
D’autres Québécois ont aussi l’achat local «tatoué sur le cœur». En effet, une étude du Conseil canadien du commerce de détail réalisée au printemps dernier indique qu’au Québec, 27% des répondants affirmaient avoir augmenté leur consommation de produits locaux depuis le début de la pandémie, et que 71% planifiaient conserver une telle habitude au cours des prochaines années.
Un comportement noble qui doit perdurer
Pour continuer à conserver la vitalité des commerces du Québec et diminuer l’influence des géants américains, il importe que l’habitude de consommer localement soit plus qu’une initiative temporaire prise durant la pandémie. Le citoyen doit continuer à exercer son pouvoir d’achat pour la santé de l’économie et des commerçants d’ici.
La Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) tient à encourager toutes les initiatives qui mettent les entreprises québécoises au premier plan aujourd’hui, mais aussi demain et dans les années à venir!