Antoine Tardif lorgne la mairie de Victo

Antoine Tardif ne s’en cache pas. À moins d’un an des élections municipales, la mairie de Victoriaville l’intéresse vivement. Il s’agirait d’un retour en politique municipale pour l’ex-maire de Daveluyville élu à 23 ans en 2013, devenant l’un des plus jeunes au pays à occuper pareille fonction.

Le jeune homme âgé de 30 ans se dit grandement interpellé par la politique municipale, là où tout a commencé. «Je trouve que c’est un beau palier, près des gens, et tu peux travailler avec ton équipe de conseillers et mettre en place ton agenda. En date d’aujourd’hui, je suis très optimiste», commente-t-il.

Joint au téléphone, mercredi par le www.lanouvelle.net, celui qui œuvre aux côtés du député de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, a confié qu’avant une annonce officielle, il souhaitait s’accorder un temps de réflexion et le temps de mener certaines démarches. «Je vais solliciter des gens pour voir si ma candidature est intéressante», dit-il, avouant avoir déjà été approché par certains.

Cependant, avant d’y aller plus à fond dans sa sollicitation, l’ancien gardien de but de la Ligue de hockey junior majeur a voulu jouer franc avec l’actuel maire de Victo, André Bellavance, qui, sans rien annoncer, a déjà manifesté un intérêt à continuer. «Avant que cela ne vienne à ses oreilles, j’ai pris l’initiative de le contacter. On a conversé au téléphone pendant près d’une demi-heure. Je tenais à ce qu’il sache mon intention d’approcher des gens», indique Antoine Tardif.

«Ça fait longtemps que je le connais, ajoute-t-il. Voilà notamment pourquoi je considérais important de l’aviser dès le départ. La discussion a été très cordiale et amicale. Je pense qu’il a apprécié que je le tienne au courant de ma démarche.» Ainsi, depuis lundi, il cherche plus activement les discussions, tâtant le pouls des gens. «Pour évaluer la façon dont ma candidature serait perçue et en même temps pour valider certaines idées», souligne-t-il.

Homme engagé

Les personnes le connaissant ne s’étonnaient pas de le voir tenter un possible retour en politique municipale. «Je suis un gars de défi, j’aime m’engager dans ma communauté. Depuis la fin du hockey et de l’université en 2013, j’ai toujours été au service de la population de quelconque façon», rappelle-t-il.

Résident de Victoriaville avec sa conjointe et ses deux jeunes enfants, Antoine Tardif, voyant venir rapidement les prochaines élections municipales, analyse la façon dont il pourrait s’engager davantage et mettre à profit son bagage d’expérience des dernières années. «Les élections arrivent dans moins d’un an. Il faut y penser, d’autant que j’ai été sollicité par des alliés, des gens d’affaires et un peu tout le monde», confie-t-il.

Le voilà donc engagé dans cette période de sollicitation, de discussions avec le plus grand nombre possible de personnes. «Jusqu’ici, c’est très positif, ma candidature, à qui j’en parle, est accueillie favorablement. Les gens voient d’un bon œil qu’un jeune décide de se lancer», note-t-il.

Oui, affirme-t-il, affronter André Bellavance ferait une bonne campagne électorale. «Sauf que, comme je lui ai dit, je ne pense pas pouvoir attendre nécessairement sa décision. À la suite de ma période de réflexion, je prendrai ma décision, j’avancerai d’une façon ou d’une autre.»

Antoine Tardif ne s’est pas fixé un moment particulier à cet effet. «Il est certain que je prendrai le temps des fêtes pour y réfléchir et poursuivre mes appels. Mais quelque part dans la nouvelle année, je ferai connaître ma décision», précise-t-il.

S’il est bien tôt pour parler de ses projets pour Victoriaville, Antoine Tardif observe tout de même que les projets ne manquent pas pour une ville de près de 50 000 habitants qui possède un beau noyau social, communautaire, culturel et économique. «Je souhaite justement profiter des prochaines semaines pour faire le tour et voir ce que je pourrais apporter de plus. Sans m’avancer sur des projets, comme je l’ai fait à la mairie de Daveluyville, de créer des liens avec les jeunes, les impliquer davantage, cela m’interpelle particulièrement, comme l’endettement, le service de la dette et la taxation, des sujets sur lesquels j’interrogerai les gens pour savoir ce qu’ils en pensent», fait-il remarquer.

De ces échanges avec les gens, Antoine Tardif mûrira sa réflexion. «Ça me permettra de décider si je me lance et, si oui, avec quelle plateforme et quel plan de match.»

À savoir, par ailleurs, s’il considère la mairie de Victoriaville comme un possible tremplin pour l’avenir, Antoine Tardif rétorque que ce ne sont là que de grandes hypothèses. Il n’en est pas là. «Tout ce que je sais, c’est que, quand je m’investis dans quelque chose, je me donne à 100%. C’est pourquoi je veux prendre le temps d’y réfléchir sérieusement. Parce que si je décide de me lancer, je le ferai avec toute l’énergie et l’engagement qui me caractérisent, exprime-t-il. Avant d’y aller, je veux m’assurer d’avoir des gens autour de moi en mesure de m’épauler et avoir vraiment le sentiment qu’il s’agit d’un travail d’équipe et que ça rejoint un maximum de personnes.»

Antoine Tardif détient une maîtrise en administration publique, un baccalauréat en économie et politique et un certificat en ressources humaines. Élu maire de Daveluyville en 2013, il a occupé peu après le poste d’adjoint exécutif et attaché politique du député Alain Rayes de 2015 à 2017 pour devenir ensuite directeur des opérations du Parti conservateur du Canada pour le Québec avant de revenir dans l’équipe du représentant de Richmond-Arthabaska.