Pandémie oblige, le recrutement des Mauves chamboulé

Habituellement, lorsque l’équipe de football des Vulkins du Cégep de Victoriaville tombe en mode recrutement, elle a eu une saison pour déceler ses besoins. Cette fois-ci, la troupe dirigée par l’entraîneur Stéphane Rivard se lance dans cet exercice annuel dans un contexte fort différent.

Normalement, les Vulkins mettent le cap sur la France afin d’aller recruter des joueurs français. Cette année, il n’est pas question de quitter le pays pour courtiser les espoirs de l’Hexagone, pandémie oblige. «Tout se fait virtuellement. Il n’y a aucune rencontre en personne qui est autorisée. Nous recrutons déjà en France. Là-bas, ils vont faire comme une journée de tests physiques (combine). Ça va se passer en direct, donc nous allons pouvoir parler avec les joueurs. Pour le reste, ça va se passer sur Internet via Zoom et au téléphone. […] Nous allons recruter des joueurs selon les avis de leurs entraîneurs. Il faudra vraiment se fier à eux. Ils sont ouverts à nous donner plus d’informations», a expliqué le pilote des Mauves.

En théorie, ce sont de 20 à 25 joueurs qui sont recrutés annuellement par les Vulkins afin de remplacer les départs de vétérans. Si de gros morceaux quittent l’alignement victoriavillois puisque leur carrière collégiale est terminée, Rivard se montre tout de même positif à l’idée de connaître une bonne saison dès le prochain automne, et ce, malgré un alignement qui sera plutôt inexpérimenté. Il croit d’ailleurs que ses Vulkins peuvent aspirer à une saison similaire à ce qu’ils avaient connu à l’automne 2019, soit six victoires et deux défaites. «Je pense que chaque année, nous avons ce qu’il faut pour nous rendre jusqu’au bout. L’ajout de Richard Savoie comme co-coordonnateur à l’attaque va nous amener une stabilité que nous n’avions peut-être pas. Nous faisions gros des points, mais pas tout le temps. L’unité défensive et les unités spéciales sont assez stables.»

Malgré cet élan de positivisme, il n’en demeure pas moins que la saison perdue fait en sorte qu’il y aura une réelle touche d’inconnu en vue de la saison 2021. Les recrues de l’année passée devaient occuper de plus grands rôles cette année, mais la situation sanitaire ne l’a pas permis.  «L’an passé, nous avions des recrues qui n’ont pratiquement pas joué et qui auraient été excellentes cette année. Là, ils seront finissants et nous ne les aurons pratiquement pas vus jouer. Ça aura un impact, c’est évident.»

Rivard argue notamment que le défi sera intéressant pour ceux qui devaient disputer leur première saison au niveau collégial. «Ce sera intéressant pour eux de démontrer qu’ils ne sont plus des recrues afin d’éviter que leur place soit volée par les nouveaux.»