Cactus de Victoriaville : Marc-André Jodoin délaisse son poste d’entraîneur

Il y songeait depuis deux ou trois ans. La dernière saison, qui a été particulièrement éprouvante, l’aura finalement conforté dans sa décision de quitter son poste d’entraîneur-chef du Cactus de Victoriaville. Marc-André Jodoin ne met toutefois pas une croix définitive sur le baseball, bien au contraire.

Il demeure copropriétaire de la formation de la Ligue de baseball majeur du Québec en compagnie de son ami et complice Steeve Brûlé. Il restera aussi disponible si le personnel en place sollicite son expertise.

Il continuera également de diriger son fils Siméon au sein de l’organisation du Laurier de Victoriaville. Son enfant, particulièrement depuis le décès de sa conjointe emportée par le cancer, s’avère sa priorité. «Je veux être là pour lui. Il devenait difficile de concilier mes différentes occupations. Ça en faisait beaucoup», a-t-il reconnu.

Si les épreuves ont été multiples à l’extérieur du terrain, Jodoin n’a pas caché que les dernières séries l’ont épuisé mentalement. Jouissant d’une grande profondeur au sein de son alignement, ce qui a d’ailleurs permis à l’équipe de remporter la coupe Yvon-Gervais, il a dû procéder à de déchirantes décisions. Certains joueurs ont vu moins d’action. Quelques-uns ont eu du mal à accepter la situation et ils n’ont pas hésité à exprimer leur insatisfaction.

Bref, pour Jodoin, il n’a pas été facile de jongler avec cette réalité. L’entraîneur a confié avoir eu le cœur brisé à plusieurs reprises. «Mes joueurs, je les aime tous, a-t-il partagé. Ça me fendait le cœur de voir des joueurs malheureux, alors que nous traversions les meilleurs moments de notre saison. Ça m’a vidé émotivement.»

Ayant commencé à diriger l’équipe en 2014, alors qu’il a été nommé entraîneur de l’année à l’issue de la campagne, il considère qu’il est temps de laisser sa place à du sang neuf. Il croit que de nouvelles idées et une nouvelle approche permettront à l’organisation de poursuivre sa progression.

Il quitte d’ailleurs son poste avec le sentiment du devoir accompli, laissant à son successeur un «club en santé, compétitif et prometteur». Il n’écarte pas la possibilité de reprendre ultérieurement ses fonctions, dans quelques années, si la situation s’avère propice.

«J’aime diriger et j’aime la gang. Je pars généralement le dernier du vestiaire. J’ai toujours apprécié l’esprit de groupe. La proximité avec les joueurs, c’est ce qui va me manquer le plus», a-t-il confié.

Une rivalité centricoise

Dans un tout autre ordre d’idées, Marc-André Jodoin se réjouit du retour d’une équipe de Drummondville au sein du circuit Bélisle. Cette formation évoluera dans la même division que le Cactus, alors que les Expos de Sherbrooke seront transférés dans l’autre section.

«Il y a toujours eu une grande rivalité avec Drummondville et cette compétition entre les deux villes transcende le sport. Ce sont deux marchés à proximité. Les joueurs et les amateurs en sortiront gagnants. Tout le monde est bien excité par cette annonce.»