Mise à jour économique du Québec : les oppositions se font critiques

Les trois partis politiques formant l’opposition n’ont pas tardé à réagir à la mise à jour économique présentée par le ministre des Finances. Sans surprise, le Parti libéral du Québec, Québec solidaire et le Parti québécois jugent sévèrement la somme de 1,8 milliard $ annoncée par Eric Girard.

«Dès le début de la pandémie, on a demandé au gouvernement Legault de faire preuve de vision et d’anticiper les impacts économiques pour s’assurer que personne ne soit oublié au Québec. Malheureusement, nos PME n’ont pas eu d’aide directe, seulement des prêts, et notre industrie culturelle et touristique tente de survivre pendant que le gouvernement l’ignore. La mise à jour budgétaire présentée par le gouvernement de François Legault était l’occasion de faire preuve de créativité et d’imagination pour présenter un plan de relance de notre économie résolument moderne et durable. Les Québécois devront plutôt se contenter d’un bilan comptable à court terme sur trois ans sans vision à long terme. Je le répète, le gouvernement devait se préparer à faire face à un bouleversement de l’économie mondiale et aux changements permanents de la pandémie. Il a fait le choix de ne pas le faire. Il faut changer cette vision conservatrice et soutenir enfin nos régions, nos entreprises, nos talents et nos créateurs d’emplois», exprime Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec.

Du côté de Québec solidaire, on redoute les «années difficiles d’austérité brutale» à prévoir. «Alors que le gouvernement du Québec refuse obstinément d’aller chercher de nouveaux revenus ou d’utiliser ses versements au Fonds des générations, les Québécoises et Québécois doivent malheureusement s’attendre à des compressions désastreuses dans les services publics, au cours des prochaines années», s’inquiète Vincent Marissal, le député solidaire responsable de la justice économique et fiscale.

En ce qui concerne les péquistes, on fait le constat, à la lecture de la mise à jour économique, que le Québec devra attendre l’accord du Canada pour aller de l’avant avec ses intentions budgétaires. «Tant et aussi longtemps que nous n’irons pas chercher l’argent des transferts en santé, de l’argent qui nous appartient, la CAQ n’aura aucunement les moyens de ses ambitions. On ne peut pas baser notre relance économique et la survie de nos systèmes de santé et d’éducation sur des sommes hypothétiques! Encore une fois, la CAQ doit quémander au fédéral l’argent qui nous appartient», dénonce Martin Ouellet, le porte-parole du Parti québécois en matière de finances.

Rappelons que le ministre des Finances, aujourd’hui (12 novembre), a fait état de mesures additionnelles totalisant 1,8 milliard de dollars sur trois ans pour continuer à soutenir les Québécois et relancer l’économie. Ces nouvelles initiatives portent à près de 13 milliards de dollars le montant investi par le gouvernement, depuis mars, pour affronter la pandémie. Côté déficit, il est toujours prévu à 15 milliards de dollars en 2020-2021. L’équilibre budgétaire sera de retour d’ici cinq ans sans couper dans les services et sans augmenter les taxes et impôts selon Eric Girard.

Icimédias