Des coûts importants engendrés par la bulle de la LHJMQ

Bien qu’il n’ait pas voulu s’avancer sur les coûts exacts, le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Gilles Courteau, a concédé que le projet de bulle pour permettre à sept de ses équipes de reprendre l’action, dont les Tigres de Victoriaville, allait engendrer d’importantes dépenses pour celles-ci. 

«C’est un coût très important envers lequel les équipes se sont engagées (à payer) afin que l’événement soit tenu. Il y a plusieurs éléments qui sont encore en négociations, donc nous n’avons pas le budget final. Les clubs ont reconnu que c’était un coût important», a mentionné le commissaire sans vouloir entrer dans les détails.

Dans son message d’introduction, Gilles Courteau a réaffirmé que la Ligue et ses équipes faisaient tout en leur pouvoir pour respecter les mesures exigées par la Santé publique québécoise et permettre aux membres des équipes d’être dans les environnements les plus sécuritaires. La LHJMQ savait que des embuches se dresseraient sur sa route pour la tenue de cette saison 2020-2021, mais son désir de tenir une saison de 60 parties demeure sa priorité. «L’objectif est d’avoir un calendrier de 60 rencontres avec des séries. […] Ça demeure important de permettre à nos joueurs de demeurer en action. Nous avons des jeunes qui ont été repêchés dans la Ligue nationale de hockey (LNH) qui peuvent signer un contrat en cours d’année. Nous avons plusieurs joueurs qui sont en lice pour être repêchés éventuellement. Il y a aussi des joueurs qui en sont à leur dernière saison. Tout ça a amené les propriétaires à accepter ce projet.»

Plutôt que de débuter ses activités plus tard, soit au début de l’année 2021 comme la Ligue de hockey de l’Ouest et la Ligue de hockey de l’Ontario, le grand manitou de la LHJMQ a fait valoir qu’il préférait voir sa ligue en action, car il n’y a aucune garantie que la situation sera mieux, par exemple, en janvier.

Expérience qui se répétera?

Cette première expérience de parties de saison régulière en bulle semble en quelque sorte une première tentative de voir la faisabilité d’un tel projet. Questionné afin de savoir si un tel scénario pouvait être amené à se répéter dans le futur, le commissaire Courteau a laissé toutes les options sur la table. «Nous allons vivre le premier événement avec sept équipes. À son terme, nous allons faire une analyse exhaustive de tout ça. Nous prendrons le temps de discuter avec la Santé publique pour recevoir leurs commentaires. Il n’y a aucune promesse pour un autre événement similaire tant que nous ne l’aurons pas vécu.»

Les cas du Phoenix et des Saguenéens évalués

Avec un membre du personnel ayant été déclaré positif à la COVID-19, les Saguenéens voient leur situation plutôt ambiguë. La situation est surveillée de près afin de savoir si oui ou non ils pourront faire leur entrée dans la bulle. L’entrée doit s’y faire prochainement, mais avec le virus qui a fait son apparition dans le giron de l’équipe, il faudra faire preuve de prudence. Par ailleurs, le Phoenix de Sherbrooke, qui a vu l’Estrie passer en zone rouge, ne pourra bientôt plus jouer de parties. Initialement non invité dans la bulle, le Phoenix pourrait se retrouver les mains vides et être l’une des seules équipes de la ligue en pause. En effet, les Huskies de Rouyn-Noranda et les Foreurs de Val-d’Or continuent de s’affronter dans leur coin de pays tandis que c’est la même chose entre le Drakkar de Baie-Comeau et l’Océanic de Rimouski. «Nous sommes en attente des tests chez les Saguenéens. Nous sommes également conscients que le Phoenix se retrouve en zone rouge. Notre priorité demeure d’attendre de voir ce qui va se passer avec Chicoutimi. Au moment où l’on se parle, nous sommes concentrés uniquement sur les Saguenéens.»

Notes en rafale

Les équipes ont été placées en isolement depuis le 3 novembre dernier en préparation à l’événement. La seule permission que les joueurs ont est d’aller s’entraîner et de faire l’école à distance dans les lieux d’entraînement. Les membres des équipes seront également testés avant leur entrée dans la bulle. Une fois là-bas, ceux-ci seront testés à nouveau aux trois jours.

– Ce sera le test classique de dépistage de la COVID-19 auquel les joueurs et les membres du personnel devront se soumettre.

– Les joueurs sont présentement dans leur famille d’accueil en attendant leur entrée dans la bulle.

– La subvention gouvernementale ne sera pas utilisée par la ligue pour défrayer les coûts de cette bulle.

– Le commissaire Courteau s’est montré optimiste quant à l’idée de voir les 18 équipes actuelles survivre, notamment grâce à l’aide financière gouvernementale.