Les Hurricanes, un choix judicieux pour Antoine Bibeau

Après quelques semaines d’attente, le gardien de but Antoine Bibeau a finalement pu apposer sa signature au bas d’un contrat à deux volets d’une durée d’une saison avec l’organisation des Hurricanes de la Caroline. En plus de lui enlever bien du stress, cette entente lui permet de se retrouver dans une organisation où les opportunités de s’implanter dans la Ligue nationale de hockey (LNH) seront présentes. 

Si cette signature vient soulager le gardien de 26 ans, c’est en raison du contexte dans lequel il était plongé. Ayant décidé de se faire opérer à la hanche en raison d’un problème récurrent, Bibeau avait été limité à quatre parties au total au cours de la dernière campagne, soit deux avec l’Avalanche du Colorado et deux autres avec le club-école, les Eagles du Colorado. Le cerbère des Bois-Francs n’avait donc pu se faire justice, lui qui écoulait la dernière année de son contrat. Tout cela, ajoutant la pandémie actuelle, rendait la quête d’un nouveau contrat bien plus ardue. «Après la saison que j’ai vécue l’an dernier, il y a avait de l’incertitude entourant la recherche d’un nouveau contrat. Avec la situation de la COVID-19, bien qu’on ne sache pas encore de quoi la saison aura l’air, le fait d’avoir un contrat et de savoir où je pourrai jouer me soulage», a exprimé le portier de 26 ans.

S’il évolue avec les Hurricanes dans la Ligue nationale de hockey (LNH), Bibeau gagnera 700 000 $ US par année. Avec le club-école dans la Ligue américaine de hockey (LAH), soit les Wolves de Chicago, il empochera 75 000 $ US. «Il y a quelques équipes qui ont démontré de l’intérêt, mais ça a été plus tranquille et plus long qu’à l’habitude. Tout a été différent à cause de la COVID-19. Ma blessure a également été un facteur. Je ne savais pas à quel point ce serait un enjeu dans les négociations, bien que je sois de retour à 100% et que j’ai eu le feu vert de mon médecin. Les équipes demeuraient hésitantes par rapport à ça.»

Une union au potentiel intéressant

Le principal intéressé soutient qu’il a arrêté son choix sur la Caroline, car il croit que le mariage entre les deux clans est fort intéressant. «C’était la chose plus importante. Le mariage est parfait. C’est ce que je voulais. Après avoir manqué la majorité de la dernière campagne, je voulais une place où j’aurais une bonne occasion de me faire valoir. C’est l’organisation pour ça.»

Lorsqu’il parle d’une opportunité de se mettre en valeur, Bibeau est pleinement conscient que la situation devant le filet des Hurricanes n’est pas des plus stables. En vue de la prochaine campagne, cinq gardiens sont sous contrat avec l’équipe. Aucun de ceux-ci ne mise sur une entente valide au-delà de la prochaine saison. Dans la LNH, les Hurricanes comptent sur un duo de gardiens composé de James Reimer et de Petr Mrazek. Sans être de mauvais portiers, ces deux hommes ne sont pas non plus des partants établis. Dans les mineures, Alex Nedeljkovic, à 24 ans, semble le gardien d’avenir tandis que Jeremy Helvig, 23 ans, a passé son temps dans la Ligue de la Côte-Est. Bibeau se retrouvera donc visiblement en lutte avec Nedeljkovic afin d’obtenir le rôle de premier gardien dans la LAH et le privilège d’être rappelé en cas de blessure à Mrazek ou Reimer. «C’est un peu pour ça que je voulais vraiment signer avec eux. Tous les gardiens seront des agents libres à la fin de la prochaine année. Je vais me concentrer sur moi-même et montrer que je peux faire le travail dès mon arrivée. J’ai confiance en mes moyens. Je veux prouver que je mérite de jouer et d’éventuellement retourner dans la LNH.»

Un nouveau coin des États-Unis à découvrir

Après avoir évolué à Toronto, à San Jose et à Denver, Bibeau sera à la découverte d’un quatrième domicile en tant que hockeyeur professionnel. En théorie, à moins qu’il cause la surprise au camp des Hurricanes, l’ancien des Foreurs de Val-d’Or et des Islanders de Charlottetown devrait se retrouver à Chicago plutôt qu’à Raleigh pour commencer ce nouveau chapitre. Sa femme, qui est native de l’Île-du-Prince-Édouard, devrait également l’accompagner dans ce nouveau déménagement. «Ce n’est pas tout le monde qui a la chance de découvrir les États-Unis comme ça. Nous avons eu la chance de vivre deux ans en Californie et un an au Colorado. J’ai également vécu trois ans à Toronto. Je ne sais pas encore quand je vais devoir me rendre à ma nouvelle destination, mais le plan est qu’elle va me suivre. Ce sera une belle expérience pour nous deux.»

Fait plutôt ironique, le club-école des Hurricanes était auparavant basé à Charlotte jusqu’à l’an dernier, soit à 2 h 30 de route de Raleigh. La direction de l’équipe a cependant décidé de changer de club affilié, optant pour les Wolves de Chicago. La durée du trajet séparant les deux villes? On parle d’un peu moins de 13 heures. Les Checkers de Charlotte, eux, sont désormais associés aux Panthers de la Floride.