Delfiane revient à la charge avec «Côlasse de côlasse!»

L’auteure originaire de Victoriaville, Delfiane (Sonia Nolet), présente son plus récent livre, l’humoristique «Côlasse de côlasse!»

Désormais disponible en librairie, ce petit livre de poche, abordant différentes histoires drôles inspirées des travaux publics, est le troisième et dernier de cette série lancée en 2015. Delfiane s’est encore une fois bien amusée à écrire ce livre, surtout pendant la pandémie qui, pour plusieurs, n’avait rien de réjouissant.

C’est d’ailleurs pour cela qu’elle tenait à ce que sa maison d’édition La Draiglaàn procède, malgré tout, à sa publication. Cela alors que toutes les activités de cette maison d’édition, qu’elle a fondée avec son conjoint Philippe Boite et qui est installée dans leur maison de Saint-Ferdinand, sont interrompues en raison de la COVID-19.

«Pour celui-là, j’ai pris les meilleures histoires du 1er et du 2e Côlasse et ajouté de nouvelles, inspirées de certains faits dont j’ai été témoin», a-t-elle expliqué en entrevue téléphonique.

On retrouve donc Johnny, Marcel et Ange-Aimé dans leur quotidien de travail. À cause du langage familier et des expressions colorées, le lecteur est invité, d’ailleurs, à lire à haute voix le livre afin de se faciliter la tâche. En effet, la lecture n’est pas toujours facile avec ce langage bien de chez nous, mais on parvient à s’y habituer et les cocasses histoires aident à le faire. Pour la partie narrative, pas de problèmes toutefois puisqu’elle est rédigée en français international.

Pour la page couverture, il a fallu user d’ingéniosité et surtout changer le plan initial qui prévoyait un groupe de travailleurs. Delfiane a ainsi fait appel à son fils qui a bien voulu incarner un des personnages pour la cause. «On est allés à côté de chez nous avec notre tondeuse pour la photo. Et sans le savoir, mon fils avait mis son casque à l’envers, ce qu’on a conservé», dit-elle en riant.

Le format du troisième de la série a aussi été modifié. Il est plus grand et contient davantage de pages parce que Delfiane a voulu peaufiner les différentes histoires encore plus.

«Je l’ai présenté à Saint-Ferdinand au mois d’août, mais est disponible en librairie depuis peu, à cause de la pandémie», explique-t-elle. En effet, après la fermeture temporaire des commerces, les livres sont entrés dans les librairies au compte-goutte. Mais il y est maintenant disponible.

La maison d’édition

Du côté des Éditions La Draiglàan, tout est au ralenti. «La dernière activité remonte à décembre dernier et nous ne prendrons pas de manuscrit avant 2021, le temps que la situation se stabilise», a indiqué Delfiane.

Avec la pandémie, les ventes ont chuté pour l’entreprise puisqu’il est difficile, voire impossible, de faire connaître les publications ces temps-ci. «Nous ne pouvons plus aller en Europe, il n’y aura pas de marchés de Noël ni de salons du livre», déplore-t-elle. Malgré cela, elle a tenu à présenter son troisième «Côlasse» parce qu’elle considère que les gens ont bien besoin de rire en ces temps tourmentés. «Il y a beaucoup d’anxiété, d’états dépressifs et rire, ça fait du bien», estime-t-elle.

De son côté, elle ne reste pas inactive. En effet, Sonia a décidé de laisser les rênes de la maison d’édition à son conjoint (qui y oeuvrait déjà). Pour sa part, elle a commencé une maîtrise en santé mentale (elle avait un baccalauréat en psychologie) et débute cette semaine un nouveau travail du côté de la Maison des jeunes de sa municipalité.

«Mais je ne délaisse pas l’écriture pour autant», fait-elle savoir. En effet, elle ressent le besoin à ce moment-ci de sa vie d’aller vers les adolescents, qu’elle croit malmenés pendant cette pandémie. «C’est un nouveau défi et je pourrai peut-être les encourager à lire», espère-t-elle.

Elle parle encore d’un genre de suite à son Pavillon, ce <@Ri>thriller<@$p> psychologique présenté en 2019. C’est justement l’écriture de ce livre qui l’avait encouragée à revenir aux études.