«J’aime mieux être occupé que préoccupé» – Jean-Philippe Bachand

«J’aime mieux être occupé que préoccupé», affirme d’emblée Jean-Philippe Bachand. 

Depuis qu’il a été éjecté de son siège en février dernier lors de l’adoption du projet de loi 40, l’ex-président de la Commission scolaire des Sommets a non seulement poursuivi sa culture d’ail ainsi que son mandat de conseiller municipal à Asbestos, mais il a aussi joint les rangs de la clinique COVID-19 de la municipalité comme infirmier.

«Je suis infirmier ostéopathe de formation, explique M. Bachand. Pendant la pandémie, je ne pouvais pas pratiquer l’ostéopathie de toute façon, alors comme certains de mes collègues j’ai levé la main pour donner un coup de main à la population. J’ai finalement réintégré le système public en août.»

Ces temps-ci, il y a donc de fortes de chances de croiser M. Bachand si l’on doit aller faire un prélèvement. «Ma motivation est au maximum. La grande majorité des gens à qui j’ai parlé dans les différents départements sont super dévoués à la cause. Le réseau est essoufflé, mais tout le monde met l’épaule à la roue. C’est assez incroyable le dynamisme de mes supérieurs et de mes collègues sur le plancher.»

Comme M. Bachand aime être un peu partout, on peut également apercevoir l’ancien maire au conseil de ville, où il est retourné comme élu en 2017, et à l’occasion au Coop Metro Plus d’Asbestos ainsi que dans d’autres épiceries avoisinantes, lorsqu’il vient livrer sa récolte. «Ça ne peut pas être plus local, s’exclame M. Bachand. L’épicerie est à trois minutes du champ!»

De l’ail d’ici 

M. Bachand a démarré son entreprise L’ail d’ici il y a maintenant cinq ans. Ce qui fait de lui le seul producteur de la municipalité d’Asbestos. «À part moi, il y a une écurie en zone verte, mais c’est tout!»

Depuis, celui qui produit entre 20 000 et 25 000 plants par année a développé un grand respect pour les agriculteurs. «Il n’y a rien de plus noble que de vouloir nourrir son monde. Puis, de mettre les mains dans la terre, ça ramène à l’essentiel. Mais, de ma petite culture, je comprends tout l’impact de la température sur les grandes fermes, que ce soit laitières, bovines ou céréalières. Ça met aussi en valeur tout le travail derrière les aliments. On prend conscience qu’ils n’arrivent pas sur les tablettes comme par magie.»

Cette année, la récolte a d’ailleurs été excellente, contrairement à celle de l’an dernier. «Le printemps avait été très froid et pluvieux. La terre n’avait pas eu le temps de sécher. Tout a pourri et j’ai tout dû jeter.»

Et pourquoi l’ail? « Parce que ça se fait par période intense, répond-il. Ensuite, la récolte se conserve sept à huit mois!»

La Tribune