Direction Brooklyn College pour Kelly-Ann Labrie

Pour la première fois de l’histoire du club de soccer de l’Optimum, une joueuse de la structure victoriavilloise aura la chance d’évoluer aux États-Unis. En effet, Kelly-Ann Labrie s’exécutera, à compter de janvier prochain, avec les Avengers du Brooklyn College, une équipe de soccer située en banlieue de New York.

«C’est un peu comme un rêve pour moi. J’aurai la chance d’aller là-bas, d’améliorer mon anglais et de progresser en tant que joueuse de soccer. C’est gros à mes yeux», a raconté l’athlète native de Saint-Norbert-d’Arthabaska.

C’est à la suite d’un camp d’entraînement en janvier dernier que Labrie, qui évolue au poste de milieu de terrain, s’est mis sur les écrans radars de différents recruteurs d’un peu partout à travers le monde. «Il y avait des recruteurs des États-Unis, de l’Europe et d’ailleurs. J’avais eu une offre à ce moment, mais ça ne s’était pas concrétisé. J’ai continué de jouer avec l’Optimum. J’ai eu une bonne saison avec l’Optimum et en même temps, alors qu’il ne devait pas y avoir de saison en raison de la COVID-19, il y a eu l’annonce qu’il y en aurait une dans cette ligue. Brooklyn College avait besoin de joueuses rapidement. Après avoir envoyé des vidéos de mon jeu, l’équipe a décidé de me choisir.»

Les Avengers n’évoluent pas au sein de la NCAA, mais plutôt dans la MJAA. Il s’agit en quelque sorte d’un tremplin pour les athlètes qui ne sont pas en mesure de faire le saut dans la NCAA dès leur première année d’admissibilité. L’étudiante en sciences de la nature ne sait toutefois pas si la NCAA est un objectif en soi en raison de la profession qu’elle veut exercer. «J’aimerais pouvoir y jouer. Cependant, avec les études que je veux faire, soit la médecine vétérinaire, je ne sais pas si je pourrai pratiquer au Canada par la suite. Ça va dépendre de ça. Ça va aussi dépendre des offres qui vont arriver», a soutenu celle qui évolue également avec les Diablos du Cégep de Trois-Rivières.

Membre de l’Optimum depuis l’âge de 6 ans, Labrie parvient à se démarquer du lot de par sa technique et son flair offensif. «J’ai développé cet aspect cette année. J’ai marqué plusieurs buts, ce qui m’a aidé à atteindre un autre niveau dans mon jeu. Ma technique demeure cependant mon point fort.»

Un peu de stress devant cette aventure

Le visa étudiant déjà en poche, il ne reste qu’à patienter avant le début de cette expérience américaine pour la joueuse de 18 ans. Bien qu’elle a déjà hâte d’y être, Labrie concède qu’il y a un peu de nervosité reliée à ce saut dans l’inconnu et à ce contexte pandémique actuel. «C’est vraiment stressant. Je quitte ma famille, mon copain et mes amis. Ils m’ont cependant tous poussé à embarquer dans cette aventure. Dans six mois, je vais être de retour au Québec. Ce n’est qu’une petite partie de ma vie. C’est une expérience que je ne pouvais pas manquer. Ça vaut la peine de faire des sacrifices.»

Là-bas, Labrie sera véritablement en terrain inconnu. Elle aura cependant la chance d’avoir une autre Québécoise comme coéquipière, selon ce qu’elle a appris.