Josée Crête : toujours la musique dans le coeur

Si elle a retraité de l’enseignement secondaire en juin 2019, Josée Crête n’est pas demeurée inactive. En effet, elle a toujours la musique dans le cœur et œuvre maintenant en formation continue à l’Université Laval.

Cette fois, elle partage son expérience et son savoir avec les enseignants en musique dans ce cours qui s’intitule «Propulser la musique et accroitre sa reconnaissance».

Il faut dire qu’au cours de sa carrière, elle a créé la concentration musique-études à l’école secondaire Le boisé de Victoriaville, qu’elle a dirigée jusqu’à l’an passé. Lors de sa retraite, on lui a fait plusieurs offres, mais après avoir pris le temps de réfléchir, elle a accepté celle de Jonathan Bolduc, responsable du département de musique de l’Université Laval et ancien élève. «Ma mission de vie, c’est que la musique soit accessible à tous. Et ce qu’il m’offrait, c’est le développement de la musique dans les écoles et dans le communautaire», a-t-elle expliqué en entrevue téléphonique.

Qu’il s’agisse des professeurs de musique au primaire, secondaire ou à l’université, son objectif est de les accompagner et leur donner des trucs pour développer la musique dans les écoles. «Je leur présente des outils, notamment pour trouver l’argent, des subventions par exemple, ou encore pour créer un OBNL», précise-t-elle. Josée est même allée jusqu’à remplir une demande de subvention avec ses élèves et à élaborer une activité de financement commune que chaque enseignant (élève) pourra faire dans son milieu.

Elle proposera aussi, d’ici peu, du mentorat à ses élèves afin de les aider directement dans leurs projets. «Ça me permet de transmettre mes connaissances et de les outiller», apprécie-t-elle.

C’est à distance, COVID-19 oblige, que la formation est actuellement offerte. Et Josée devra la redonner l’an prochain puisqu’il y a une liste d’attente pour y accéder. Malgré qu’elle aime beaucoup mieux enseigner en personne, elle s’habitue tranquillement à le faire en ligne. Cela lui permet de rester chez elle et lui donne un peu de temps pour s’occuper de son terrain. «Je profite quand même de la vie et j’aime ce que je fais», confie-t-elle.

Elle propose aussi des conférences sur des sujets précis, toujours ayant rapport avec l’enseignement de la musique. Elle a également fait de la recherche sur les orchestres de la région, un travail qui lui a permis d’apprendre plein de faits intéressants et qu’elle devait partager lors des Jeudis du patrimoine (qui ont été remis en raison de la pandémie). «J’ai un peu mis ça de côté, mais ma conférence est presque prête», annonce-t-elle.

La FHOSQ

Comme si ça ne suffisait pas, Josée Crête est toujours, et depuis 18 ans maintenant, présidente de la Fédération des harmonies et orchestres symphoniques du Québec (FHOSQ). Cette fonction, qu’elle devrait laisser après le présent mandat, l’a tenue occupée depuis la pandémie. «Nous avons travaillé à sauver les emplois des professeurs de musique», a-t-elle indiqué.

En effet, avec d’autres groupes, il a fallu élaborer un guide sanitaire pour aider les classes de musique à reprendre leurs activités. «Cela à partir de quatre documents qui se contredisaient sur certains points», a-t-elle raconté. À la FHOSQ, il était impératif de faire quelque chose puisque 85% des membres proviennent des écoles. «C’est important puisque certaines directions d’écoles utilisaient la COVID-19 pour enlever les cours de musique», dit-elle encore.

À force de demandes, l’équipe est parvenue à entrer en lien avec le ministre de l’Éducation et à proposer, en juin, un premier guide qui a récemment été remis à jour. «Ça a valu la peine de travailler là-dessus», apprécie Josée. Donc les journées sont encore bien occupées pour l’enseignante qui ne se considère pas comme retraitée. «J’ai pris mes premières vacances il y a deux semaines», termine-t-elle.