Le parcours peu commun d’Olivier Robidas

Pour atteindre les plus hauts sommets du hockey, le joueur québécois moyen devait habituellement passer par le midget AAA, le junior majeur puis les rangs professionnels. Avec l’avènement du hockey scolaire ces dernières années, les options deviennent plus nombreuses et adaptées au développement différent de chacun des joueurs. C’est notamment le cas de l’ancien défenseur du Graal du Collège Clarétain, Olivier Robidas, lui qui a en ligne de mire la NCAA.

Celui qui est présentement âgé de 18 ans a, au cours des dernières années, évolué pendant quatre années avec le Collège Clarétain puis les Marquis du Collège du Mont-Sainte-Anne dans la LHPS. À 17 ans, Robidas a mis le cap sur l’Ontario afin de s’aligner avec l’Académie A21 à Windsor. «Je cherchais un <@Ri>prep school<@$p> pour apprendre l’anglais. Moi, mon but, c’est d’aller jouer dans la NCAA en première division. C’est pour ça que j’ai décidé de poursuivre mes études en anglais. J’ai reçu une bonne bourse de l’Académie A21. Là-bas, j’avais la chance de poursuivre mes études et ma carrière dans le hockey en fréquentant une école privée. L’équipe avait un calendrier de 60 parties et nous pratiquions chaque jour. Ça m’a beaucoup aidé à m’améliorer», a-t-il raconté.

Après une campagne de 22 points en 52 parties avec la formation ontarienne, Robidas devait initialement évoluer dans la Ligue centrale de hockey junior A avec les Canadians de Carleton Place cette saison. L’équipe ontarienne a cependant décidé de rompre les liens avec Robidas, ce qui a forcé le jeune homme de 18 ans à patienter à la maison pendant un mois jusqu’à ce que les Capitals de Summerside, qui évoluent dans la Ligue maritime de hockey junior A, décident d’en faire son acquisition. «J’avais fait le camp de l’équipe, mais à la suite de complications, l’équipe de Carleton a décidé de m’échanger à l’Île-du-Prince-Édouard. Là-bas, je vais rejoindre mon gardien de l’Académie A21 (Mavrik Goyer). C’était une grosse nouvelle de le retrouver. Je suis heureux de ça. En ce qui concerne le niveau de jeu, ça ressemble aux autres ligues canadiennes de junior A.»

La NCAA dans le viseur

Il ne s’en cache pas, son objectif est d’évoluer un jour dans la première division de la NCAA. Déjà, des discussions préliminaires ont été menées par son agent avec certaines universités américaines, mais aucune entente n’a été ratifiée pour le moment. «Contrairement à d’autres joueurs, je me suis développé un peu plus tard. Les collèges américains te donnent la chance de te développer (si ton développement est plus tardif). Majoritairement, les gars qui jouent dans les rangs universitaires aux États-Unis arrivent à l’âge de 20 ans. Là, il me reste trois années dans le junior avant de faire le saut dans ce niveau», a souligné celui qui a habité Victoriaville pendant quatre ans.

Jamais repêché dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) et ayant emprunté un chemin peu habituel, Robidas a toutefois reçu une invitation de la part du Phoenix de Sherbrooke afin de prendre part au camp d’entraînement cette année. Le patineur de 18 ans, de concert avec son agent, a plutôt décidé de ne pas se présenter afin de conserver son admissibilité pour les rangs collégiaux américains. «Mon camp dans la Ligue centrale de hockey junior A était deux semaines avant les camps de la LHJMQ. J’avais été confirmé avec les Canadians. Avec mon agent, nous avions décidé d’opter pour la voie des collèges américains pour mon parcours, car ça me donne plus de temps pour me développer en tant que joueur et individu.»

Robidas se considère comme un défenseur au style plutôt complet, mais avec une prédilection pour appuyer l’attaque en tant que quatrième attaquant. «Je me décris comme un défenseur qui peut jouer sur 200 pieds et qui peut apporter une bonne touche offensive. Mon rôle, c’est d’être un peu comme un quatrième attaquant et de relancer le jeu. Je suis en mesure d’amener de la robustesse, tout dépendamment du style de match qui est disputé», a mentionné le patineur de 6 pieds et 190 livres.

Questionné sur ce qui pouvait expliquer son développement un peu plus tardif que la moyenne, Robidas fait valoir que sa poussée de croissance a été très rapide. «Quand je jouais à Victoriaville, je ne crois pas que plusieurs personnes croyaient que j’aurais un parcours comme celui qui est en train de se dessiner. J’ai toujours cru en moi et j’ai eu l’appui de mes proches. Je suis en train de prouver aux gens qui ne croyaient pas que j’avais ce qu’il fallait pour passer au prochain niveau qu’ils avaient tort. C’est ce qui me motive et fait que je m’acharne à vouloir percer dans le monde du hockey.»