Transferts en santé : les provinces et territoires exigent une augmentation de 28 G $

À quelques jours du discours du Trône, les premiers ministres exigent que les contributions fédérales aux dépenses en santé passent sans condition de 42 à 70 milliards de dollars par an.

Les premiers ministres ont fait front commun pour exiger que les transferts fédéraux en santé passent de 22 à 35%. François Legault, Doug Ford, Jason Kenney et Brian Pallister, respectivement du Québec, de l’Ontario, de l’Alberta et du Manitoba, se sont exprimés en conférence de presse aux noms de tous leurs homologues des autres provinces et territoires.

«Cette année, les provinces vont dépenser plus de 188 milliards de dollars pour les soins de santé. La contribution du gouvernement fédéral, versée par l’entremise du transfert canadien en matière de santé, ne sera que de 42 milliards de dollars», a déclaré M. Legault, plaidant qu’il est temps qu’Ottawa «fasse sa part.»

«Rien n’est plus important en ce moment, pour les Canadiens, que les soins de santé», a ajouté son homologue ontarien Doug Ford, décrivant la santé comme un système «brisé» qu’il faut «réparer».

Jason Kenney, quant à lui, s’est montré nostalgique de l’époque où le fédéral finançait 50% des dépenses en santé. Le premier ministre de l’Alberta a rejeté la considération d’une simple querelle entre le fédéral et les provinciales. «Il faut avoir une entente pour assurer le futur du système de santé», a-t-il expliqué.

Selon François Legault, les dépenses en santé des gouvernements augmentent de 5 à 6% par an contre 3% seulement pour les transferts. Les premiers ministres ont expliqué que l’accord sur la relance sécuritaire qu’ils ont récemment conclu avec Ottawa se limite à la lutte contre la pandémie de la COVID-19. Cette entente prévoit un versement de 19 milliards de dollars. Ils ont émis le souhait de voir l’augmentation des transferts prise en compte dès l’adoption du tout prochain budget.

Les leaders des provinces et territoires ont formulé d’autres revendications portant notamment sur la fiscalité et le financement en infrastructures.

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