Amnistie sur les frais de retard à la bibliothèque

Les abonnés des bibliothèques, qui accusent des frais de retard, obtiennent l’amnistie et n’auront pas à payer. C’est ce qu’a décidé le conseil municipal de Victoriaville. Au 13 mars 2020, moment où les frais ont été suspendus en raison de la pandémie, ces frais totalisaient 4800 $.

En agissant ainsi, la Ville veut d’abord et avant tout récupérer les documents.

Différentes raisons peuvent expliquer les retards dans le retour des volumes, a exposé le maire André Bellavance. «Certains abonnés, qui empruntent des livres et des documents et qui ne les remettent pas, se rendent compte que le retard se traduira par une amende assez salée. Ils préfèrent alors ne pas revenir», a-t-il indiqué.

Or, pour la Ville, le but est de ravoir ses documents. «Nous, on veut les récupérer. On préfère donc laisser faire les amendes pour récupérer nos documents. C’est donc une forme d’amnistie», a précisé le premier magistrat.

Les citoyens pourront ainsi rapporter les documents sans aucune pénalité. D’autant que les retards ne sont pas toujours volontaires. «Parfois, ce sont des oublis, ou encore des livres pour enfants qui se retrouvent cachés sous le matelas, on ne le sait pas. Parfois aussi, c’est de la négligence. Toutes sortes de situations peuvent survenir et font en sorte qu’on n’a pas retourné nos documents», a exposé le maire Bellavance.

Cette forme d’amnistie, a-t-il dit aussi, s’observe ailleurs. «Car le but recherché n’est pas de faire de l’argent, c’est de récupérer les documents. Et on espère avec cette amnistie en récupérer le plus possible», a-t-il souligné.

Il fait aussi valoir, par exemple, que les bibliothèques souhaitent, dans le cas de nouveaux bouquins, les ravoir le plus rapidement possible en raison de leur popularité auprès de la clientèle.