Un premier CPE en milieu de travail voit le jour

«C’est un grand jour pour le Cégep. Fruit d’une longue gestion de près de 10 ans, ce projet de CPE (centre de la petite enfance), on en parle depuis très longtemps», a exprimé Denis Deschamps, directeur général du Cégep de Victoriaville, en dévoilant, lundi matin, la maquette du futur CPE en milieu de travail qui s’implantera sur les terrains de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie.

Il s’agit d’un projet commandant des investissements de 2,3 millions de dollars. Le Cégep lancera sous peu l’appel d’offres. On s’attend à ce que les travaux de construction débutent quelque part en octobre en vue d’une inauguration et d’une mise en opération pour la rentrée scolaire en août 2021.

Denis Deschamps a procédé au dévoilement de la maquette. (Photo www.lanouvelle.net)

Ce CPE en milieu de travail, unique à Victoriaville, proposera 50 places, dont 10 pour les poupons. Du nombre, 35 places seront accordées aux étudiantes et étudiants et aux membres du personnel du Cégep. Les 15 autres places, on les offrira au personnel de la Caisse Desjardins des Bois-Francs, partenaire majeur de ce projet.

«On est extrêmement fier de pouvoir compter sur la collaboration financière de la Caisse des Bois-Francs», a fait savoir le DG du Cégep.

Le projet, a précisé M. Deschamps, a été demandé par la communauté. «Je tiens à souligner la présence de l’une des initiatrices du projet, Mme Dominique Bisson, ancienne directrice générale du CPE La Marelle. C’est touchant pour nous de vous avoir. Vous avez accompagné le Cégep dans ce projet pendant environ neuf ans et demi», a souligné le DG.

L’ajout de 50 nouvelles places est «extrêmement intéressant» pour la communauté. «Autant pour nos élèves que pour notre personnel, cela permettra d’avoir des places à proximité. Il s’agit vraiment d’un ajout incroyable pour le Cégep, mais aussi pour la communauté puisque ces nouvelles places en libéreront à d’autres endroits pour des familles qui en ont grandement besoin», a fait valoir Denis Deschamps.

Un tel projet, a-t-il noté, nécessite l’implication de partenaires. «On a eu besoin de l’expertise du CPE La Marelle pour nous accompagner dans la planification du projet», a-t-il indiqué. La Marelle, d’ailleurs, assumera la gestion de ce nouveau CPE avec ses employés.

 Développement pédagogique

En plus d’offrir de nouvelles places, le CPE constituera un outil de développement pédagogique. Le bâtiment sera doté d’une salle d’observation pédagogique. «Le CPE deviendra aussi un lieu de formation pour nos étudiants et étudiantes de nos programmes d’études, particulièrement ceux du nouveau programme Techniques d’éducation à l’enfance que nous offrirons dès l’automne 2021», a confié Denis Deschamps.

La salle d’observation bonifiera la formation, selon lui. Elle profitera aussi aux élèves des programmes Techniques d’éducation spécialisée, Sciences humaines (profil intervention sociale et Soins infirmiers. Les étudiants pourront observer, non seulement des enfants de 18 mois et plus, mais aussi des poupons. De pouvoir observer des poupons, qui nécessitent beaucoup de soins et une attention particulière, constitue un fait plutôt rare, a-t-on fait remarquer.

Un projet bien accueilli

Présent à la rencontre de presse, le député d’Arthabaska et whip en chef du gouvernement, Eric Lefebvre, s’est réjoui de cette annonce, lui qui a toujours eu à cœur le dossier des places en services de garde. «De nombreuses familles m’ont approché depuis que je suis en poste pour me parler de cette problématique importante. J’ai parlé très souvent de ce dossier au ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Pour moi, c’est une priorité et je suis très heureux de cette annonce», a-t-il commenté.

Le terrain qui accueillera le nouveau CPE. (Photo www.lanouvelle.net)

«Cinquante places, c’est un grand pas qui permettra de libérer des places à travers le réseau, tout comme le font les maternelles 4 ans. C’est un cadeau pour les familles de la grande région d’Arthabaska-L’Érable. Ce sera très apprécié pour permettre à nos enfants de se développer dans un environnement sain, sécuritaire, et de se développer à leur plein potentiel», a-t-il terminé.

Le projet rend fier aussi l’actuel président du conseil d’administration de la Caisse Desjardins des Bois-Francs, Denis Desrochers, qui à l’époque assumait la présidence du CA du Cégep. «J’ai vu germer ce projet il y a 10 ans. Aujourd’hui, Desjardins se réjouit de ce partenariat particulier avec le Cégep, un partenariat créatif et innovateur. Desjardins est devenu partenaire de ce projet exceptionnel grâce à l’initiative de deux employées, deux mamans, qui ont témoigné de leur difficulté d’avoir une garderie pour leurs enfants», a-t-il exposé. Dès lors, la direction de la Caisse s’est placée en mode vigie afin de voir les possibilités pouvant mener à la création d’une garderie en milieu de travail.

Enfin, les dirigeants du CPE La Marelle se montrent également très heureux de voir «la famille s’agrandir avec une troisième installation, avec de nouveaux employés, de nouveaux poupons et enfants», comme l’a exprimé le président du CA, Dominic Paquin. «Nous sommes très fiers de contribuer à ce projet, de contribuer au nouveau programme de techniques d’éducation à l’enfance. On va pouvoir former des gens qui travailleront dans nos installations et ainsi favoriser la création de nouvelles places. On va créer un mouvement qui permettra d’avoir davantage de places disponibles dans la région pour plusieurs années», a-t-il fait valoir.