Grève au Port de Montréal : de l’action réclamée

La Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs-Érable (CCIBFE) se prononce sur ce dossier et souhaite confirmer aux entreprises touchées par cette situation que des démarches sont en cours afin de faire avancer les choses favorablement pour l’économie.

«Déjà le blocus ferroviaire et la pandémie ont fragilisé notre économie, explique Stéphanie Allard, directrice générale de la CCIBFE. Nos entreprises ne peuvent pas se permettre de subir d’autres coups durs comme ceux-ci. Nous avons besoin d’aide rapidement avant que la situation s’envenime et créée des répercussions encore plus négatives.»

En ce sens, la CCIBFE s’est jointe à d’autres Chambres de commerce, au Conseil du patronat du Québec (CPQ), à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), aux Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) et à la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) afin de demander l’intervention immédiate des gouvernements. D’ailleurs, il est toujours possible d’appuyer cette déclaration commune directement en ligne.

Parallèlement à cette démarche, la CCIBFE continue de parler avec ses membres, de recueillir les enjeux relatifs à ces dossiers et de les transmettre aux élus en place.

«Nos députés fédéraux, Alain Rayes et Luc Berthold, sont au fait des situations vécues par nos membres, explique Geneviève Thibault, présidente de la CCIBFE. Nous pouvons compter sur leur appui afin de demander l’intervention rapide du ministre du Travail dans ce dossier pour que les choses bougent rapidement.»

Plusieurs entreprises des Bois-Francs et de L’Érable sont présentement en attente de marchandises qui sont bloquées au Port de Montréal. Presque toutes les marchandises passent par ce port, pensons aux matériaux de construction, aux pièces électroniques, aux vêtements, aux produits faits à base de papier, aux articles en lien avec le domaine de la santé, etc.  Il y a également des entreprises qui exportent leurs produits tels que le sirop d’érable, le grain, la tourbe, le bois et autres matières premières. L’impact se ressent également auprès des compagnies de transport qui assurent la distribution des marchandises entre le Port de Montréal et les commerces.

Citons ici quelques exemples concrets recueillis par nos collègues de la Fédération des chambres de commerce du Québec :

Domaine manufacturier : «Les commandes d’acier de l’entreprise Métal Perreault à Donnacona sont bloquées au Port.  Pas d’acier = pas de transformation».

Domaine de l’acériculture : «C’est plus de 80% de la production des acériculteurs du Bas-Saint-Laurent qui est destinée à l’exportation internationale».

Domaine de la construction : «Le projet d’agrandissement des Serres Toundra de Saint-Félicien pourrait être ralenti, 300 conteneurs de matériaux de construction étant encore attendus».

Des situations similaires sont actuellement vécues sur notre territoire et d’autres surviendront assurément au fil des prochains jours si la grève se poursuit.

Un arrêt prolongé des opérations portuaires aura donc des répercussions majeures sur les entreprises canadiennes et québécoises qui dépendent du commerce international dans leur quotidien afin d’offrir des biens et services aux consommateurs.