Conflit de travail chez Lactantia : «Nous en sommes à cinq propositions»

Devant la plainte de leur employeur pour un non-respect de l’article 53 du Code du travail, soit l’obligation de commencer et de poursuivre des négociations avec diligence et bonne foi, les syndiqués de l’usine Parmalat (Lactantia) de Victoriaville ont tenu à donner leur version des faits. Selon eux, ils font tout en leur pouvoir afin qu’un terrain d’entente acceptable soit trouvé.

De ce fait, les syndiqués devront aller débattre de cette plainte devant un juge dans le but de déterminer s’il y a mauvaise foi dans ces négociations. «Ils disent que le syndicat ne négocie pas. Nous voulons mettre ça au clair. Le syndicat négocie. La seule chose, c’est que le syndicat a pris congé dimanche passé après plusieurs journées de négociations et de travail. Le syndicat dépose des offres et l’employeur revient avec des moitiés d’offre ou même rien du tout. […] Les gars travaillent fort. Nous en sommes à cinq propositions maintenant», a fait valoir Cédric Vallerand, coordonnateur de la région Mauricie et Centre-du-Québec à la CSD.

Les syndiqués de l’usine Parmalat ont également tenu à mentionner qu’ils n’étaient pas à l’origine des bris qui sont survenus dans l’usine. Ils ont fait des moyens de pression, mais ils assurent ne pas avoir fait de vandalisme. «Nous voulons remettre les pendules à l’heure concernant des bris et le sabotage de produits à l’intérieur. Ce n’est pas vrai que nous avons fait ça. Ce sont des choses qui arrivent constamment dans l’usine. Ils ont sorti les trois bris qui sont survenus tout juste avant que nous soyons sortis dehors. […] Nous voulons retourner travailler. Nous aimons notre travail», a exprimé Louise Bouchard, directrice du secteur fromage.

Le conflit de travail, considéré comme un lock-out pour les syndiqués, une grève pour l’employeur, s’est amorcé le 15 juillet. La convention collective est échue depuis le 15 octobre 2019. Les deux parties s’étaient entendues pour ratifier une entente de 18 à 30 mois en raison de la pandémie. Les principaux points en litige concernent, outre les salaires, les vacances et la stabilité d’emploi. Questionné à savoir s’il entrevoyait un peu de lumière au bout du tunnel, M. Vallerand a fait valoir qu’il était peu optimiste pour le moment. «Le tunnel est barré pour le moment. Le syndicat est encore en négociation pour continuer de travailler.»