L’art est de retour au Carré 150

Une toute nouvelle exposition peut être appréciée au Carré 150 de Victoriaville. En effet, l’art est de retour et on peut y admirer une œuvre imposante d’André Fournelle.

C’est dans le cadre de la 9e Biennale nationale de sculpture contemporaine de Trois-Rivières (qui regroupe cette année 16 artistes en 8 lieux), que le Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger accueille l’œuvre intitulée «Ligne d’or/Ligne de vie».

L’œuvre, d’une longueur de 30 pieds, propose des formes et des matériaux simples. Elle représente une coulée de bronze dans une gouttière d’acier recouverte de feuilles d’or. Celle-ci repose sur une cuvette remplie de charbon et le tout est éclairé de bleu. Un film, projeté sur le mur, explique la démarche et la création de l’œuvre. La coulée de bronze peut représenter la ligne de vie qui n’est pas toujours droite et parfaite. «Une belle métaphore», dira la directrice du centre, Dominique Laquerre, qui est aussi co-commissaire de la biennale, avec Julie Alary Lavallée. «Je travaille depuis près de deux ans à cette biennale qui a pour thème : croire», explique Dominique. La sculpture monumentale a été réalisée en 2018 à Montréal.

Il s’agit d’une première exposition à Victoriaville pour cet artiste reconnu dans son domaine, de la même trempe qu’Armand Vaillancourt. Sa carrière est constituée de plusieurs «happenings» qui lui permettent d’exprimer son travail qui a des résonnances sociales. «Il y a toujours une dimension sociale, humaine dans ce qu’il fait. Je trouvais important que les gens de Victoriaville aient accès à son travail», insiste Dominique. En plus de «Ligne d’or/Ligne de vie», on peut apprécier, dans la vitrine de la galerie, une autre œuvre, celle-ci réalisée avec des néons et des lignes au plomb, tout aussi significative.

La lumière, le feu, les néons ou le charbon se retrouvent souvent dans ses œuvres et l’artiste viendra à Victoriaville, le samedi 5 septembre, afin de réaliser, sur place, une coulée. Le résultat de cette activité artistique restera exposé dans la municipalité. Les détails ne sont pas encore tous ficelés pour cette journée et seront dévoilés sous peu.

Quant au thème de la biennale, croire, il vient bien représenter l’engagement social des artistes. «Le terme croire peut être ambivalent. On peut croire parce qu’on a la foi ou encore croire pour que nos actions aient du sens. C’est un verbe qui ne demande pas l’existence de preuve», développe Dominique. Mais le simple fait que la biennale peut se tenir en ce temps de pandémie (alors que la majorité des événements artistiques et culturels ont été annulés) donne un autre sens au thème. Il faut dire que l’art visuel, en cette période, n’est pas beaucoup plus compliqué à apprécier.

Les artistes ont, pour plusieurs, créé une œuvre spécialement pour l’événement. Des œuvres ayant des propositions optimistes réalisées par des artistes qui veulent changer le monde, à petite échelle. «Ça été une belle surprise», ajoute la co-commissaire qui précise que certaines œuvres parviennent à dénoncer, mais avec humour et humanité.

Pour ajouter à la programmation de la biennale au Carré 150, une soirée cinéma se tiendra le 20 août. À ce moment seront présentés deux documentaires. Un premier sur l’artiste André Fournelle, intitulé «L’œuvre au rouge», et l’autre de JR qui porte le titre «Les femmes héros». D’ailleurs, un autre projet avec cet artiste, dont les détails seront dévoilés plus tard, est prévu.

La soirée cinéma est offerte gratuitement (tout comme la visite du centre d’art), mais puisque les places sont limitées (COVID oblige), il faut réserver. Quant à l’œuvre monumentale de Fournelle, elle sera exposée au centre d’art jusqu’au 12 septembre. On peut la voir du mercredi au samedi, entre 10 et 17 heures. Par la suite, le centre d’art reprendra sa programmation normale.