Coupable d’introduction par effraction et de voies de fait

L’un des deux individus, arrêtés en lien avec une introduction par effraction et des voies de fait en août 2019 à Victoriaville, a réglé son dossier, lundi après-midi, devant la juge Dominique Slater de la Cour du Québec.

Jeremy Poisson, âgé de 20 ans au moment des faits, a reconnu sa culpabilité à des accusations d’introduction par effraction et de voies de fait.

Me Jean-Philippe Garneau de la poursuite (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

Les événements remontent au 11 août, l’an dernier. «L’accusé et un complice se sont rendus à un immeuble de la rue Saint-Jean-Baptiste. Ils ont brisé une fenêtre et une porte pour s’introduire dans le logement, commettant aussi des méfaits sur une cuisinière et un réfrigérateur», a relaté le procureur de la poursuite, Me Jean-Philippe Garneau.

Le complice, semble-t-il, en voulait au locataire des lieux.

Or, les deux malfaiteurs se sont retrouvés face à face, non pas avec le locataire, mais plutôt avec le propriétaire. «Quand ils l’ont vu prendre des photos des méfaits, les individus l’ont chargé, ce qui constitue des voies de fait. Le propriétaire s’est défendu avec un bâton et les suspects ont alors pris la fuite», a raconté le représentant du ministère public.

En défense, Me Jean-Philippe Anctil a tenu à préciser que le litige avec le locataire concernait, non pas son client, mais plutôt le coaccusé Alex Cassivi qui, d’ailleurs, reviendra devant la justice le 26 octobre. «Sans minimiser les gestes, pour mon client, ce n’était pas de ses affaires. Il était accompagnateur», a souligné Me Anctil.

Me Jean-Philippe Anctil en défense (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

Considérant l’absence d’antécédent judiciaire de Jeremy Poisson, de son jeune âge et du fait qu’il devra composer avec un casier judiciaire, les procureurs ont adressé une suggestion commune à la présidente du Tribunal, à savoir une période de probation et un interdit de contact avec le locataire, le propriétaire et le coaccusé Alex Cassivi.

Une proposition qu’a entérinée la juge Slater qui, avant d’imposer la peine, a laissé le jeune accusé s’exprimer.  «À la suite des événements, j’ai cessé de boire et de me droguer. Ce soir-là, je n’étais pas dans mon état naturel. Je n’ai pas trouvé ça correct», a indiqué le jeune homme.

«Ce sont des éléments positifs, a commenté la magistrate. Vous avez fait un pas dans la bonne direction. Ce qu’on souhaite, c’est ne pas vous revoir devant les tribunaux criminels. Vous êtes jeunes, c’est le temps de vous reprendre en main. Vous avez pris la bonne direction.»

Estimant la proposition raisonnable, la juge Slater lui a imposé une période de probation d’un an comprenant certaines conditions, notamment des interdictions de contacts.

La gravité des gestes posés, à savoir une introduction par effraction et les voies de fait, oblige l’imposition d’une interdiction d’armes pour une période de 10 ans et un prélèvement de substance corporelle (en général une goutte de sang) aux fins d’analyse génétique (ADN).