Un choix déchirant, mais une occasion qu’il ne pouvait laisser passer

Le 8 avril dernier, les Olympiques de Gatineau faisaient la manchette en annonçant l’embauche de Louis Robitaille comme entraîneur-chef et directeur général. Après quatre années à la barre des Tigres de Victoriaville, Robitaille semblait bien en selle à Victoriaville, mais le principal intéressé a vu une opportunité en or se présenter à lui. Et il ne pouvait pas la rater.

Quelques jours plus tôt, la formation de l’Outaouais, en plus d’être déjà à la recherche d’un directeur général, avait montré la porte de sortie à l’entraîneur-chef Éric Landry. Les Olympiques ont donc contacté Robitaille qui s’est montré intéressé par leur proposition. Une fois l’autorisation des Tigres accordée, les négociations entre les Gatinois et Robitaille se sont déroulées très rapidement. Quelques jours plus tard, son embauche était annoncée. Malgré la rapidité du processus, le nouveau grand manitou des Olympiques concède que le choix a été déchirant pour lui et sa famille.

«D’un côté professionnel, c’était extrêmement intéressant. Je savais que l’équipe profiterait de hauts choix au repêchage et qu’elle misait déjà sur d’excellents jeunes. Exercer les deux fonctions se voulait également un avancement dans ma carrière professionnelle. D’un autre côté, la décision nous a déchiré le cœur. Premièrement, Victoriaville aura toujours une place spéciale, car c’est l’organisation qui m’a donné ma première chance. Ça a été un tremplin pour ma carrière. Je regarde notamment la relation que j’ai eue avec Kevin Cloutier, qui est un ami personnel aujourd’hui. La communauté a également été incroyable pour nous. Ma fille avait beaucoup d’amis, tout comme ma femme. Nous étions vraiment bien là-bas. Ça a été un choix difficile. Nous avons quitté notre maison mercredi (1er juillet) et nous avions les larmes aux yeux.»

Robitaille assure d’ailleurs que l’organisation des Tigres s’est montrée très compréhensive à son égard lorsque sa décision a été prise. «Kevin (Cloutier) et Charles (Pellerin) étaient extrêmement heureux pour moi en voyant que j’aurais l’occasion de gravir les échelons en cumulant cette fois les deux fonctions. Kevin et moi étions très proches. Nous nous entendions tellement bien. Charles comprenait également la situation. C’était émotif avec Kevin quand je lui ai annoncé ma décision. J’appréciais la relation que nous avions et c’est lui qui m’avait donné ma première chance. Je leur ai répété à maintes reprises ma reconnaissance.»

De beaux souvenirs dans les Bois-Francs

Lorsqu’il est arrivé à Victoriaville à l’été 2016, les Tigres venaient de connaître une période tumultueuse. De concert avec le président Charles Pellerin et le directeur général Kevin Cloutier, Robitaille a contribué à remettre les Félins sur les rails. «Nous avions du travail à faire tous les trois. Nous l’avons fait ensemble. Ça a été quelque chose de très enrichissant pour moi. Je ne peux que remercier Charles et Kevin de m’avoir permis de faire partie de ça.»

En quatre années derrière le banc du club victoriavillois, l’homme de 38 ans a eu l’occasion de se forger une montagne de souvenirs. «La première année, je pense à ma nomination. La deuxième année, je pense au carré d’as que nous avons fait avec les Maxime Comtois, Vitalii Abramov, Étienne Montpetit et Simon Lafrance. La troisième année, il y avait aussi quelque chose de très spécial quand nous avons gagné la première ronde contre les Foreurs de Val-d’Or. Peu de gens croyaient en nous cette année-là. Nous avons eu beaucoup de succès après Noël, nous avons progressé. Nous avons gagné à la maison un match numéro 7 en prolongation avec des gradins remplis. Ça va rester longtemps dans ma mémoire. Quand je regarde où l’organisation en était à notre arrivée comparativement à aujourd’hui, grâce au travail de tout le monde, ça me rend très fier de la voir en santé.»

Robitaille a d’ailleurs insisté pour remercier les partisans pour leur soutien, leurs encouragements et leur présence. «La communauté de Victoriaville nous a accueillis à bras ouverts. Elle va toujours demeurer dans nos cœurs. Nous avons adoré notre temps à Victoriaville en tant que famille.»