Des investissements de plusieurs dizaines de millions $ pour la Ferme Landrynoise

Après la Ferme Lansi, un autre établissement agricole de Saint-Albert, la Ferme Landrynoise, pilote un projet d’augmentation de son cheptel laitier. Ce projet, échelonné sur 10 ans, jusqu’en 2030, pourrait commander des investissements entre 30 M $ et 50 M $.

En doublant son cheptel sur son site d’élevage actuel, cette ferme familiale souhaite assurer sa continuité et sa croissance à long terme.

Le cheptel passerait ainsi de 2158 à 4400 unités animales.

À terme, le lieu d’élevage abriterait 5200 bêtes, dont 2300 vaches laitières, 400 vaches taries et 2500 veaux.

Le rythme d’augmentation du cheptel dépendrait, précise-t-on, de la possibilité d’achat de quotas et de la disponibilité de terres pour la culture et l’épandage des déjections animales.

Le projet nécessiterait l’agrandissement des bâtiments existants, de même que la construction d’une nouvelle étable à taures, de quatre silos à grains, d’un silo horizontal et de cinq réservoirs d’entreposage du lisier.

L’entreprise a déjà effectué certains travaux pour augmenter, dans une première phase, le cheptel à 3940 bêtes.

Ce projet permettrait la consolidation des 17 emplois à temps plein, de 5 postes à temps partiel et de 5 postes saisonniers.

Étude d’impact

Une étude réalisée fait état des impacts entourant la réalisation d’un tel projet et des mesures d’atténuation proposée par la Ferme Landrynoise.

Ainsi, pour réduire les odeurs reliées aux activités d’épandage de déjections animales, l’entreprise s’engage à éviter l’épandage lors des jours chauds et sans pluie et à enfouir le lisier dans les champs de maïs et de soya. Elle prévoit aussi la construction de nouveaux réservoirs d’entreposage à l’extérieur du site principal afin de limiter la concentration des odeurs.

En raison du risque pour la qualité des eaux souterraines et de surface que représente l’augmentation de l’épandage de fumier et de pesticides, la ferme compte respecter les distances prescrites par la règlementation lors de l’épandage près des puits, des cours d’eau ou des fossés. Au besoin, l’entreprise procédera à la végétalisation des bandes riveraines pour limiter le ruissellement vers les cours d’eau environnants.

Pour un impact moindre concernant la pollution atmosphérique, la Ferme Landrynoise entend utiliser des équipements à faible niveau d’émission, entretenir adéquatement les véhicules et la machinerie et éviter de laisser fonctionner inutilement les moteurs au ralenti.

Séance publique d’information du BAPE

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) annonce la tenue d’une séance publique d’information sur cet important projet.

En raison de la COVID-19, cette séance numérique se tiendra le lundi 29 juin dès 19 h 30 sur le site Web du BAPE, ainsi que sur sa page Facebook.

En assistant à cette séance, les citoyens pourront s’informer sur le projet, sur la procédure d’évaluation, sur les impacts sur l’environnement, de même que sur le rôle du BAPE et sur le processus de consultation publique.

La présentation sera suivie d’une période de questions qu’on pourra adresser par courriel, par la plateforme Facebook ou par téléphone au 1 800 463-4732.

Par la suite, les citoyens, groupes, municipalités ou organismes, souhaitant un examen public du BAPE sur les aspects sociaux, écologiques et économiques du projet, auront jusqu’au 16 juillet pour réclamer, s’ils le désirent, une demande de consultation publique ou de médiation. Ces demandes devront être adressées au ministre de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiq