Eric Lefebvre, un travail de député différent

Reconnu pour son entregent et sa proximité avec ses commettants de la circonscription d’Arthabaska, Eric Lefebvre s’adapte à la nouvelle donne qu’impose la pandémie. Une présence qui passera de plus en plus par les médias sociaux, pense le député et whip en chef du gouvernement caquiste.

«Je crois sincèrement que certaines choses ne seront plus jamais pareilles. Par exemple : donner 400 à 500 poignées de main dans une soirée. Je crois que la proximité avec la population va passer beaucoup par les médias sociaux. Cela dit, je veux m’assurer d’aller sur le terrain, dans les rues des différentes municipalités pour tout de même rencontrer mes citoyens, mais ça va se faire en plus petits groupes», explique un Eric Lefebvre qui avait hâte de retourner à l’Assemblée nationale pour renouer avec les membres de son cabinet et ses collègues parlementaires. Car, il demeure que le Parlement est l’endroit principal où le député peut faire entendre les préoccupations de ses citoyens.

«Pour le Québec et pour mon comté, je pense qu’il faut viser une plus grande autonomie pour la nourriture et le matériel médical. On ne peut plus, à l’avenir, se mettre à risque de vivre une pénurie avec des biens et des services aussi essentiels. Mais aussi, que voulons-nous pour nos aînés? Quelle est la suite? Pour moi, ce sera une de mes priorités dans les prochains mois. Moi, je souhaite un Québec où tout le monde peut vieillir dans la dignité», insiste le député qui établit des liens entre la situation actuelle et la crise du verglas de 1998.

À l’époque pompier, Eric Lefebvre relate que ce sont les mêmes valeurs de solidarité, d’entraide et d’esprit d’équipe ainsi que la capacité d’adaptation qui sont mises à contribution en ce printemps 2020. «Au début de la crise, nous faisions face à une page blanche, c’était l’inconnu comme on n’aurait jamais pu l’imaginer. Tout était à faire et à mettre en place. On sentait une certaine angoisse pour ne pas dire une angoisse certaine dans la population. Au début de la crise, je me suis assuré que tous les organismes de dernier recours aient toutes les ressources nécessaires à leur bon fonctionnement. Par exemple, les banques alimentaires. C’est impensable pour moi que des familles ne mangent pas à leur faim. Maintenant, on apprend déjà peu à peu à vivre avec ce virus. Nos habitudes ont changé et le fait de retrouver, lentement mais sûrement, une vie plus normale, autant pour moi que pour la population, ça me rend heureux», souligne-t-il en souhaitant que du positif ressorte de cette épreuve collective.

«Par exemple, l’importance de l’achat local, l’entraide et la solidarité. Je crois que nous étions devenus une société un peu trop individualiste et, par cette épreuve malheureuse, nous avons tous réalisé l’importance de travailler ensemble à la sortie de cette crise. Mais ça doit servir dans l’après aussi. Je pense que globalement, la fierté des Québécois et des Québécoises va émerger de cette épreuve», a conclu le député d’Arthabaska.