Coiffure : des commerces prêts à rouvrir

Même si aucune date de réouverture n’est encore annoncée, certains propriétaires de salons de coiffure n’ont pas attendu avant de faire les aménagements qui  permettront, le moment venu, d’accueillir à nouveau la clientèle.

C’est le cas d’André Sirois et de Myriam Vézina, du salon Nouvelle Vie de Victoriaville. En entrevue téléphonique, M. Sirois a annoncé que tout était prêt chez lui pour recommencer le travail.

Il n’a pas voulu attendre les directives officielles pour transformer ses installations. Ébéniste de métier, il a pu, lui-même, faire la majorité des travaux nécessaires afin d’accueillir en toute sécurité ceux et celles qui ont bien hâte de pouvoir bénéficier des services de coiffure.

C’est que depuis la mi-mars, quelques jours avant que le gouvernement provincial n’oblige la fermeture des commerces et industries, le salon avait, de son propre gré, déjà cessé ses activités. «On en avait parlé et trouvions que ça commençait à être dangereux. Aussi, nous avions plusieurs annulations», se souvient-il.

Mais dès la fermeture, il s’est mis au boulot afin de revoir toutes les opérations habituelles du salon et les rendre sécuritaires pour tout le monde. «Je voulais le faire rapidement pour m’assurer d’avoir le matériel nécessaire», a-t-il indiqué. Et il semble qu’il a bien fait puisque certaines fournitures sont désormais difficiles à se procurer ou encore les prix ont explosé.

En fait, un remodelage complet du salon a été nécessaire pour assurer la distanciation physique dans tous les secteurs, de la salle d’attente, aux stations de coupe. «J’ai marqué au sol des couloirs à respecter et installé à l’entrée un lavabo pour le lavage des mains», a-t-il commencé.

La salle d’attente a été revue pour assurer les 2 mètres nécessaires, les revues que tous feuillettent ont été retirées, des chaînettes ont été installées pour limiter les accès aux différents endroits et on a retiré deux des sept chaises pour assurer une bonne distance entre les postes de travail.

«Nous avons commandé des gants, masques, visières, lunettes pour les coiffeuses. Et elles sont prêtes à porter des gants pour travailler. Nous allons aussi exiger le port du masque pour les clientes et clients», a-t-il fait savoir.

Aussi, il a fait l’achat d’une cinquantaine de capes afin de les changer après chaque utilisation. Plus question, comme avant, de la remettre à quelqu’un d’autre.

Les façons de faire ont également été revues et l’équipe à tenter de penser à tout, même à l’imprévisible. «Nous allons demander aux clients d’arriver seulement cinq minutes avant leur rendez-vous et à se présenter seuls», annonce-t-il. La salle d’attente a également été réduite et une dizaine de places ont été enlevées.

Bien entendu, toutes ces mesures entraînent des coûts supplémentaires pour la micro-entreprise. En plus, les nouvelles façons de faire vont faire en sorte que moins de clients pourront être accueillis quotidiennement puisqu’il faudra compter davantage de temps pour chaque rendez-vous. «Mais ça nous donnera un revenu quand même», apprécie le copropriétaire.

Sur la page Facebook du salon, quelques publications comiques tentent d’encourager la clientèle à patienter encore… Mais certaines clientes ont bien hâte de revenir sur la chaise et chasser cette repousse ou couper cette mèche rebelle. Tous devront attendre l’aval du gouvernement, mais à certains endroits, tout a déjà été mis en œuvre pour être prêts.