Impacts financiers reliés à la pandémie : les effets connus d’ici quelques mois, croit Jacques Roy

Pour l’instant, il n’y a pas une recrudescence des demandes en insolvabilité au bureau de Jacques Roy, de Houle Roy, syndics autorisés en insolvabilité. C’est même relativement tranquille depuis le mois de mars, alors que le Québec a été mis sur pause en raison de la COVID-19.

Pour le syndic conseil, qui pratique dans l’insolvabilité depuis une quarantaine d’années, les effets des impacts financiers de la crise actuelle devraient être connus d’ici trois à quatre mois. Il ne s’attend pas à des conséquences aussi dramatiques que la crise financière du début des années 80, alors que les taux hypothécaires, entre autres, avaient atteint plus de 20%.

«Les gouvernements provincial et fédéral ont agi promptement en mettant en place de nombreuses mesures et les institutions financières ont appris du passé. Ils ont ajusté et multiplié leurs programmes», a fait valoir Jacques Roy.

Si certains secteurs devraient bien s’en tirer, malgré les nombreux défis, M. Roy n’a pas caché que certaines entreprises de services, notamment, vivront des jours plus difficiles. Il croit que le domaine de la restauration, entre autres, sera particulièrement touché.

Considérant que sans vaccin, la distanciation sociale s’avère la principale mesure pour se protéger face à la propagation du virus, il estime que ce n’est pas demain la veille que les gens pourront s’attabler autour d’un repas dans les restaurants. Il reconnaît qu’il y a bien les commandes à apporter et la livraison, mais l’absence de clients en salle représente un manque à gagner majeur pour les restaurateurs.

La reprise graduelle de l’économie, annoncée par le gouvernement Legault, est un signe d’espoir, mais Jacques Roy, comme plusieurs, s’attend à ce que plus rien ne soit comme avant et le milieu des affaires n’y fera pas exception, bien au contraire.

Pour lui, le commerce en ligne devient un incontournable. Si l’achat local est favorisé et souhaitable, il considère que les commerçants locaux devront désormais s’ajuster et avoir une forte présence en ligne. «Le lèche-vitrine comme on l’a connu est visiblement révolu», a-t-il laissé entendre en terminant.