Fermeture des entreprises non essentielles : «un mal nécessaire», selon le CPQ

Le CPQ (Conseil du patronat du Québec) a pris acte de l’annonce faite aujourd’hui par le gouvernement du Québec concernant le prolongement de la période de fermeture des entreprises non essentielles au 4 mai.

«C’est une décision à laquelle probablement tous s’attendaient. Encore une fois, même si cette décision fait très mal aux dizaines de milliers d’entreprises directement touchées, le milieu des affaires reste solidaire avec le gouvernement. Alors que le nombre de cas est en hausse, cette décision a été prise dans l’intérêt de la santé des citoyens y compris celle des travailleurs», affirme Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du CPQ.

Dans ce contexte, les gouvernements, tant au niveau provincial que fédéral, devront annoncer des mesures additionnelles pour aider les entreprises à traverser la vallée de la mort. Par exemple, l’échéance du versement de la subvention salariale du gouvernement fédéral devrait être devancée et les critères d’admissibilité relatifs aux pertes de revenus doivent être élargis, autant pour les employeurs que pour les travailleurs. Les gouvernements, incluant les municipalités, devront également en faire davantage, notamment en ce qui concerne le report, voire l’annulation, de certaines échéances de remises fiscales, cotisations et autres droits financiers.

Selon le CPQ, une reprise progressive des opérations de plusieurs entreprises pourrait quand même débuter tranquillement avant le 4 mai. «Si des entreprises peuvent démontrer que tous les critères de prévention de la transmission de la COVID-19 sont en place, critères qui seront nécessaires de toute façon après la crise, et ce, pour très longtemps, nous croyons qu’une reprise progressive des activités peut être possible. À cet effet, en collaboration avec les partenaires associatifs concernés ainsi qu’avec la participation directe de l’Institut national de santé publique du Québec, la CNESST devra produire des guides très clairs, des critères raisonnables à respecter, ainsi que des mesures à mettre en place rigoureusement pour assurer des milieux de travail sécuritaires et rassurants tant pour les travailleurs que pour les clientèles», poursuit M. Dorval.

Enfin, le CPQ souligne qu’il faudra faire attention de ne pas condamner l’ensemble des entreprises d’un secteur en raison de reports prolongés de reprise des opérations. «Dans le contexte où la reprise graduelle des activités des entreprises partout à travers le monde se fera à différentes vitesses et que des joueurs plus globaux pourront avoir des avantages concurrentiels, il faudra s’assurer que les entreprises québécoises peuvent demeurer compétitives. Étant donné que chaque entreprise au sein même d’un secteur donné peut avoir des conditions plus sécuritaires ou faire preuve de créativité responsable afin d’en mettre en place; il faudra s’assurer de valoriser leurs efforts», conclut M. Dorval.

Pour terminer, le CPQ tient à saluer l’initiative du gouvernement du Québec Panier bleu visant à encourager l’achat local. Dans le contexte actuel, nos entreprises ont bien besoin d’initiatives comme celles-ci.

À propos du CPQ 

Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic. www.cpq.qc.ca