Des conséquences majeures pour le Parminou

Puisque sa clientèle est à 75% dans les écoles de la province, c’est tout le quotidien du Théâtre Parminou (dont le centre de création est installé à Victoriaville) qui est chamboulé dans cette crise du coronavirus.

Joint au téléphone, quelques minutes après avoir appris que la 27e soirée-bénéfice de l’organisme (prévue pour le 7 avril) avait été annulée, le codirecteur artistique du Parminou, Jean-François Gascon, a expliqué que tous les spectacles, bien sûr, avaient été suspendus. «Nous allons honorer les contrats des comédiens qui devaient jouer les deux prochaines semaines», a-t-il mentionné.

Encore plusieurs questions demeurent sans réponse pour le théâtre d’intervention, notamment pour les indemnisations des spectacles qui ne peuvent être présentés. «Chaque cas est évalué. Certains annulent, d’autres préfèrent reporter», a-t-il expliqué.

En deux semaines, ce sont un peu plus d’une trentaine de représentations qui ne pourront avoir lieu. Parmi elles, des spectacles dédiés à différents publics, de différents âges.

«Il y avait aussi, un grand spectacle prévu au centre-ville de Victoriaville pour la Journée de la Terre, le 22 avril, qu’il faudra voir à reporter», croit-il. Cet événement, qui implique des musiciens et choristes (bref un grand nombre de personnes), était en processus de création et a été mis en pause.

Malgré cela, il y a encore du travail à faire au Parminou, notamment pour le retour à la normale. «Le développement se poursuit et on pense à l’automne prochain. Il y a des projets à déposer. Il faut regarder le plus loin possible», estime-t-il. Il y a des de l’écriture pour de prochains spectacles, dont celui qui porte sur les autochtones. «Nous avons fait des ateliers à la Baie-James la semaine dernière. Mais nous devions également en faire auprès des Hurons et des Abénaquis ailleurs dans la province. Nous allons commencer l’écriture malgré tout parce qu’il faut que ça avance», souligne Jean-François. La bonne nouvelle, c’est que personne de l’équipe ne jouait à l’étranger ces dernières semaines.

Bien entendu tout cela a des impacts financiers importants sur l’organisme. L’annulation de la soirée-bénéfice, qui permet habituellement de boucler le budget, aura des impacts significatifs.

«Il faut rester optimiste quand même. Il sera difficile de chiffrer les pertes, mais j’espère que ce ne sera pas catastrophique. On y va au jour le jour», termine-t-il.