JPL Victo Jazz : la tempête n’a pas freiné les festivaliers

Le mauvais temps n’a pas empêché la majorité des amateurs de jazz de venir à Victoriaville, le week-end dernier (6 au 9 février), pour assister à un ou l’autre des spectacles et activités prévus dans le cadre du deuxième JPL Victo Jazz.

Organisé au Carré 150 de Victoriaville, le festival n’a pas manqué d’attirer 4000 personnes, selon un bilan réalisé par l’équipe du festival. De ce nombre, environ 3000 ont fait l’achat de billets pour les spectacles. Les autres ont participé à des activités offertes gratuitement. La tempête de vendredi soir a certes découragé quelques personnes à prendre la route pour se rendre aux spectacles, mais pas tant que ça, aux dires de la responsable des communications du Carré 150, Kateline Grondin. Et en considérant que 15% du public provient de l’extérieur de la périphérie du Centre-du-Québec, l’organisation considère que le week-end aux saveurs jazz a été une belle réussite.

Certains considèrent qu’il est audacieux de tenir ce genre de festival en plein cœur de l’hiver, mais pour les organisateurs, il suffit de planifier un peu d’avance ses déplacements pour profiter d’une programmation étoffée et qui a su répondre à des besoins musicaux variés. Un programme différent de celui de l’an dernier qui rend difficile, selon Mme Grondin, la comparaison entre les deux éditions même si elle parle d’une légère augmentation de la participation cette année. «Nous n’avons pas présenté le même type de spectacles afin de répondre aux demandes des festivaliers», a-t-elle mentionné.

C’est que le JPL Victo Jazz, qui tient son nom du regretté musicien originaire de Victoriaville, Jean-Pierre Lambert, cherche à développer un public qui aime découvrir le jazz, tout en répondant aux attentes de ceux qui espèrent des expériences musicales plus précises.

En ce qui concerne le spectacle le plus fréquenté des quatre jours, il semble que celui de Matt Dusk, qui proposait un hommage à Frank Sinatra, a été le plus populaire. Un spectacle destiné à un plus large public.

«Nous sommes très fiers du volet compétition qui s’est tenu dans une salle pleine et dans une ambiance survoltée», a ajouté Kateline Grondin. Ce volet a permis, en plus de faire connaître des musiciens professionnels de la relève, de couronner le Julien Fillion Group qui a décroché une bourse de 2000 $ ainsi qu’une somme de 1000 $ pour un mentorat. Son originalité, la qualité des œuvres proposées et la présence scénique des musiciens ont su impressionner le jury. En ce qui concerne le coup de cœur, décerné par les spectateurs en première cette année, il est allé au quatuor Solarium.

Même chose pour l’enregistrement de l’émission «Quand le jazz est là» qui s’est tenu au centre d’art Jacques-et-Michel-Auger. «Ça nous a permis de tester l’acoustique et l’aménagement des lieux et on a découvert que l’effet a été très intéressant», fait remarquer Mme Grondin. Les visiteurs ont également eu droit à une formule repensée pour le dîner musical du samedi et pour lequel on avait aménagé une salle à manger sympathique.

Ils ont pu entendre notamment le Lorraine Desmarais Trio, Nikki Yanofsky, Dominique Fils-Aimé, Yordan & the Cuban Martinez Show, Yannick Rieu, Carol Welsman, le Jazzlab Orchestra, Marianne Trudel et Karen Youn. Le tout animé par Pierre Verville, ami de Jean-Pierre Lambert et Victoriavillois d’origine. Se sont ajoutées de nombreuses activités offertes gratuitement et toutes inspirées du jazz.

L’événement 2020 est à peine terminé que l’organisation annonce le retour pour février 2021. La formule et la programmation seront dévoilées en temps et lieu, mais déjà on peut s’attendre à des surprises et un concept différent, ce qui permettra au JPL Victo Jazz de se démarquer des autres festivals du genre.