Le Cégep inaugure son Pavillon des productions animales

Neuf mois environ après l’annonce du projet, le Cégep de Victoriaville a procédé, mercredi après-midi, à l’inauguration de son Pavillon de productions animales. Situé sur les terrains de l’Institut national d’agriculture biologique (INAB), ce bâtiment de 494 mètres carrés a commandé un investissement de 1,4 M $ provenant essentiellement des fonds de fonctionnement du Cégep et du financement bancaire.

Le directeur général du Cégep, Denis Deschamps (Photo www.lanouvelle.net)

Pour le directeur général du Cégep, Denis Deschamps, le Pavillon des productions animales constitue la nouvelle pièce maîtresse de l’INAB. «Il vient concrétiser, dans le domaine de la production animale, le modèle pédagogique de formation que nous avons développé dans le secteur horticole et qui met de l’avant un apprentissage concret et pratique en situation authentique», a-t-il indiqué.

Le bâtiment, a-t-il précisé aussi, a été conçu pour répondre aux normes d’élevage tant en régie biologique que conventionnelle. «Il nous permettra, a-t-il renchéri, de mieux répondre aux besoins de notre personnel et des élèves souhaitant se former dans ce secteur important pour tout le Québec. Cet ajout de bâtiment nous permettra également de mener des travaux et des projets en agriculture biologique et conventionnelle en collaboration avec le CETAB et le CISA, nos centres collégiaux en transfert technologique et en innovation.»

Pour le directeur, Normand Poniewiera, la particularité de l’INAB réside dans le concept de ferme-école. «Au-delà de la théorie, les élèves appliquent sur le terrain. Ils se mettent les mains dedans, a-t-il exprimé. L’INAB est plus qu’un lieu, c’est une institution regroupant, outre les 180 étudiants, plus de 70 enseignants, chercheurs, techniciens, conseillers et ouvriers agricoles qui se dédient à temps plein pour l’agriculture. Ils sont dévoués, passionnés pour l’agriculture.»

Le nouveau pavillon couvrira plusieurs productions animales et accueillera différents élevages, ovins, caprins, avicoles, bovins et porcins. «Outre les poules pondeuses qui y logeront de façon quasi permanente, les autres élevages alterneront d’une session à l’autre en fonction de la séquence des cours offerts dans le programme Gestion et technologies d’entreprise agricole», a expliqué M. Poniewiera.

Le directeur de l’INAB a salué la présence de producteurs agricoles, dont bon nombre font office de partenaires. «Ce qu’on fait ici, a-t-il  soutenu, c’est former la relève de demain pour vous. C’est notre rôle. Et la construction du pavillon ne signifie aucunement la fin du partenariat avec les fermes.» Les élèves continueront de visiter et d’explorer différentes installations de la région.

Normand Poniewiera, directeur de l’INAB (Photo www.lanouvelle.net)

Un joyau

Deux enseignants ont pris la parole, dont Alexandre Gardner, qualifiant l’INAB de «joyau». «Notre mode d’enseignement consiste à mettre les élèves en situation pratique d’apprentissage, a-t-il explicité. Le pavillon se veut un laboratoire très dynamique, vivant. Les élèves pourront y effectuer des tâches pratiques. Ils prendront en charge les travaux et différents élevages.»

Il a décrit le bâtiment comme étant multifonctionnel, avec des parcs amovibles, une ventilation naturelle, des portes donnant accès à l’extérieur où les élevages disposeront d’enclos d’exercice.

Le nouveau pavillon permettra la tenue de laboratoires pratiques en lien avec les cours. «À l’automne, on a utilisé des chevreaux dans le cours caprin et on a réalisé un laboratoire de comportement animal. À la prochaine session, il s’agira de sangliers, une production peu connue», a fait remarquer l’enseignante Chantal Mathieu.

Deux enseignants, Alexandre Gardner et Chantal Mathieu (Photo www.lanouvelle.net)

Les élèves y verront aussi des taures de boucherie, des génisses laitières et la volaille pour le poulet de chair, notamment. «Les élèves devront remplir des registres, peser des animaux, peser la moulée et tout ce qui est consommé. À l’aide de ces registres, ils pourront constater la rentabilité économique d’un élevage, car au Cégep de Victoriaville, nous formons des gestionnaires», a terminé l’enseignante.

Maintenant ce nouveau pavillon réalisé, le Cégep ne compte pas s’asseoir sur ses lauriers. «L’établissement a toujours été précurseur en agriculture. On caresse toujours plusieurs projets», a précisé Normand Poniewiera.

«L’INAB, qui a vu le jour en 2018 avec des investissements de 18 M $, poursuivra son développement avec d’autres projets et initiatives dans le but d’appuyer le développement agricole au Québec et ailleurs et de demeurer aussi le plus grand centre combiné d’enseignement et de recherche en agriculture biologique au Canada», a conclu le DG du Cégep, Denis Deschamps.